Selon l'expression consacrée le coeur devrait être lourd & l'esprit léger...
Mais dans mon cas plus j'y pense, plus j'observe que c'est l'inverse... J'ai le
coeur plus léger que jamais...
Mon coeur me dit qu'il respire, qu'il s'est remis à battre pour des choses qui
lui ressemble... des gens qui savent lui rendre... Il me dit qu'il a envie
de rire à nouveau... de chanter faux... De parler trop fort... Il me dit qu'il se sent plus libre que jamais et qu'il n'est définitivement pas fait
pour être en cage... Il me dit qu'il a envie d'aimer comme il n'a jamais
aimé et de donner comme il n'a pas pu donner...qu'il a manqué de sa
nourriture la plus vitale... qu'il a envie de prendre, de rendre, d'entendre...
Finalement si on s’arrêtait là ça serait plutôt positif... Mais évidemment, vous me voyez venir, évidemment ça serait trop simple...
Si on pouvait s’arrêter là je ferais mentir la nature même de l'homme...
Si on s’arrêtait là je changerais le nom de ce blog et j'en ferais un
dame-bonheur... Mais non malheureusement on ne peut pas s’arrêter là... Le
coeur est léger oui mais l'esprit est tellement lourd...
Mon esprit lui malheureusement est empli de tristesse, de mélancolie,
d'angoisse... de questions sans réponse et de souffrance qui n'ont que
trop d' explications... aujourd'hui je suis comme prisonnière d'un esprit
tortionnaire qui refuse à ce coeur renaissant le droit de vivre...
Comment faire pour laisser exploser la vie qui est en moi et ne plus jamais
la laisser s’éteindre? Comment faire pour imposer une bonne fois pour
toute à mon coeur et mon esprit un pacte de non agression...? Comment
faire comprendre à cet esprit abimé par le temps, par les gens, par la
vie... Qu'il faut qu'il laisse s'exprimer ce coeur dans tout ce qu'il est ...
tout ce qu'il a...? Comment faire taire ces petites phrases trop souvent
entendues... Comment réapprendre à être soi sans crainte des réactions...
Du jugement de l'autre... Comment ne plus jamais écouter que ce coeur qui
est finalement ma voix de la raison à moi...
Aujourd'hui l'enveloppe est lourde mais l’intérieur ressemble à un
ballon de baudruche... Rempli à bloc prêt a s'envoler, prêt à
exploser...
Est ce qu'un jour enfin ce ballon explosera faisant voler en éclat toute
l'enveloppe... Je le souhaite... En attendant je vais devoir me battre
encore un peu avec mes souvenirs, mes blessures... L'automne et les
feuilles qui tombent... Qui sait mes feuilles à moi tomberont peut-être elles aussi laissant place à un arbre en fleur le printemps venu... Mon
printemps venu...
et pour ceux qui ne m'aurait pas suivi... l'explication est ici!
Dame Bla Bla ...
lundi 5 novembre 2012
dimanche 28 octobre 2012
Il parait que c’est ça le mariage…
Mariage : union de deux êtres…
Ce soir pour la 1001ème fois depuis ma séparation je regarde un reportage sur le mariage… Ce soir pour la 1001ème fois depuis 3 mois je regarde avec un sentiment mêlé de tristesse et d’espoir l’accomplissement de ces couples qui s’aiment… Masochisme quand tu nous tiens… Ce soir je regarde pour la 1001ème fois ces couples qui s’aiment nous expliquer à quel point ils sont heureux , à quel point c’est le plus beau jour de leur vie… il faut dire qu’en plus je regarde ce qui se fait de mieux en la matière… musique romantique… voix off grave et solennelle … tout est fait pour vous tirer les larmes (non non je n’ai pas changé je suis toujours hypersensible ;) ) Mais contre toute attente ce qui me frappent ce soir ce sont ces messieurs !
Jusqu’à ce soir j’étais plutôt obnubilée par ces dames, le
bonheur qui les habite, le plaisir de choisir leur robe, l’image du père qui
les conduit à l’église, l’envie d’être la plus belle et surtout surtout l’amour
qu’elles expriment… Jusqu’à ce soir j’étais dans la projection de ces femmes
amoureuses mais sans révélation exceptionnelle… sans véritable découverte… juste
avec une envie infinie de prendre leur place…
Et puis ce soir je ne sais pour quelle raison, mon regard se
porte sur ces messieurs… Ils sont là ils défilent sous mes yeux dans leurs
costumes parfait et leur toute relative décontraction… mais ce qui me frappe ce
soir c’est qu’ils ont tous un point commun… quelque chose qui étrangement me
surprend : ces hommes ont les yeux qui brillent ! Ils ont le visage
qui respire l’amour… ils ont l’air visiblement très ému et expriment tous des
sentiments plus beaux les uns que les autres envers leur promise… les mots
moitié… âme sœur… évidence… bonheur… infini… amour tout simplement se succèdent
et je réalise alors que je ne peux imaginer Marcel à leur place… que je ne peux
imaginer Marcel exprimant ces sentiments sans concession envers moi… Je réalise
que depuis le début de notre histoire les siens ont toujours été dans le
contrôle, la mesure, le doute peut-être… Je réalise que si la routine ou quelque
raison que ce soit avait conduit notre histoire à se poursuivre jusque là je me serais privée du bonheur d’un amour sans
concession… du bonheur de voir dans les yeux de l’autre que c’est son souhait
le plus cher et qu’on est la meilleure chose qui lui soit arrivé… Ce soir je
réalise que j’étais prête à accepter une relation en demie-teinte, un amour en
demie-mesure…
Ce soir plus que mon 1001ème reportage, je me
souviens de tous les mariages auxquels j’ai assisté et je comprend enfin pourquoi
ils m’ont tous tiré les larmes… je comprend d’où venaient ces émotions violentes
qui m’envahissaient au moment du OUI… Je
réalise que le plus beau ce n’est pas tant la cérémonie… la robe… le buffet… le
plus beau c’est ce désir d’union partagé !! le désir de se donner à l’autre
dans tout ce que l’on est… le désir de partager chaque jour à venir avec la
personne qu’on aime…
Alors ce soir finalement mon plus gros regret ce n’est pas
de ne pas être mariée… Non ce soir mon plus gros regret c’est d’avoir pu l’envisager sans les conditions
essentielles… ce soir je me dis Back to
basics: Le plus important finalement ce n’est pas tant tous ces projets c’est de
trouver un jour celui qui me regardera avec les yeux qui brillent…
Et puis pour
citer un de mes films préféré (les filles je sais que vous reconnaîtrez !!) Est-ce que l’amour finalement ce n’est pas seulement de regarder ensemble dans la même
direction…
Il parait que c’est injuste…
Injuste : qui ne respecte pas l’équité
Cette année j’ai eu 30 ans et assez logiquement pas mal de
gens autour de moi…
Marcel le 1er,
ma meilleure amie, ma cousine mais aussi tout un tas de copains de ma
génération…
Tous ont eu le droit à leur moment… «30 ans ça n’arrive qu’une
fois, il faut marquer le coup»… Tous ont
eu le droit à leur journée magique, à des surprises en tout genre, tous ont
vécu ce jour un des plus beau jour de leur vie… mais pas moi… moi j’en ai été
privé… moi je n’ai pas marqué le coup je l’ai pris… je l’ai pris en plein
visage…
C’est vrai j’ai eu le droit à mon petit moment… une petite
parenthèse de bonheur avec les 3 personnes qui comptent le plus pour moi… je me
suis sentie aimé et ça ça n’a pas de prix… j’ai été gâtée et je les en remercie…
mais ce n’est pas comme ça que j’imaginais mon anniversaire…
Moi aussi j’avais le droit à un vrai moment de paix, de
bonheur… entourée de tous les gens que j’aime… moi aussi je méritais de passer
cette décennie dans la fête, les cotillons et la légèreté… moi aussi j’avais le
droit d’être heureuse et j’en ai été privée…
Toutes les rancœurs que j’ai à l’égard de Marcel passeront
un jour je le sais… mais cette blessure
là restera… Il m’a enlevé le droit au bonheur dans un des moments les plus
important, les plus symbolique de ma vie et c’est injuste… Pour le reste de ma vie ce jour qui aurait du
être un des plus beau restera une de mes pires souffrances… quand à l’inverse je lui ai offert tout l’amour
et l’attention qu’on peut offrir à quelqu’un, lui m’a privé de mon droit le
plus élémentaire de célébrer mes 30 ans…
Je me rattraperais surement… j’aurais d’autres anniversaires…
d’autres moments magiques je l’espère mais personne ne réparera jamais l’injustice
d’avoir passé la journée de mes 30 ans dans cette nébuleuse de tristesse de
souffrance et d’angoisse…
Je les envie… j’envie tous ces trentenaires qui ont eu le
droit à un moment inoubliable… Pour moi aussi ce jour restera inoubliable mais
inoubliable par la blessure qu’il a crée… c’est injuste, la vie est injuste,
les hommes sont injustes et cette année j’en ai fait l'expérience… Ce qui est sûr c’est
que je ne laisserai plus jamais la responsabilité de mon bonheur, même d’un
jour, à quelqu’un… Marcel a gâché ce jour unique… je n’ai plus la possibilité
de faire marche arrière mais personne ne gâchera plus jamais aucune étape
importante de ma vie… Personne ne fera plus jamais de ma vie un enfer, même un
seul jour… plus personne n’aura jamais le droit de me gâcher la moindre petite
seconde du reste de ma vie…
Je réalise aujourd’hui que c’est ma plus grosse erreur… dans
ce désir d’aimer et d’être aimée j’ai donné à Marcel le droit de joie ou de
tristesse sur ma vie… Il en a fait mauvais usage m’offrant des souffrances auxquelles
je n’étais pas préparée… c’était lui
donner bien plus de droits qu’il n’en méritait… ça été ma plus grosse erreur et la vie me l’a
appris… Je serais désormais l’unique dépositaire du droit de paix ou de pénitence
sur mon quotidien… jusqu’à ce qu’un jour je rencontre quelqu’un qui mérite
vraiment de partager le poste… ;)
Il parait que ce n’est qu’un début…
Début : Commencement de quelque chose...
J’ai été un peu absente
ces derniers temps… les mots avaient du mal à venir… dame blabla était pour la
1ère fois depuis longtemps à la recherche des ses lettres… ces
dernières semaines ont été chargées… chargées pas tant en terme d’évènements qu’en
terme d’émotions… le début de nouvelles émotions… le début de nouvelles
émotions qui ne savaient pas comment prendre forme dans cet espace tellement
emprunt de souffrance…
Depuis ma séparation j’ai
entendu des centaines de « tu verras ça passera, tu vas te redécouvrir,
apprendre à en profiter »… des centaines de vérités bien intentionnées me
garantissant que je finirai par apprécier ma nouvelle situation… des centaines
de grandes tirades sur l’intérêt de mettre fin à une relation avant qu’il ne
soit trop tard et sur les avantages du célibat… , j’ai entendu tout un tas d’expérience
similaires… tout un tas de ruptures et tout un tas de happy end… tout un tas de
grandes phrases que j’aurais
probablement moi aussi asséné à une amie
dans la même situation… sauf que quand on est la personne concernée, il n’y a
rien de plus insupportable… NON CA NE PASSERA PAS… on ne peut pas l’envisager…
On a l’impression que personne ne peut comprendre, que cette souffrance va
durer toute la vie… qu’on apprendra peut-être à vivre avec mais qu’elle sera
toujours là… On a le sentiment qu’on se connait… qu’on a rien à découvrir… qu’on
a laissé passer sa chance et que le reste de sa vie ne sera désormais plus
jamais qu’un combat pour survivre…
Et puis un jour la vie
vous donne tort…
Dans mon cas toutes les
grandes étapes de ma vie ont été marquées par un évènement symbolique… un
évènement symbolique qui marque la fin ou le début de quelque chose… Je me
plait à croire que c’est la règle des trois… Trois mois… trois ans… trois fois…
Cette fois ça été 30 ans… trois décennies… probablement une des pires journée
de ma vie depuis longtemps… une journée remplie de souffrance et de larmes… de
regrets, d’angoisse… Comme si cette date avait sacralisé toutes les pires
émotions qui m’habitent… comme si cette date aussi anniversaire de ma rupture
avait légitimé mon droit à la souffrance, m’avait autorisé a exprimer tous les
pires sentiments enfouit au fond de mon cœur…
Et puis la nouvelle
trentenaire que je suis s’est réveillée différente… 3 mois après ma séparation…
suite à 3 ans de projets… avec le 3eme homme important de ma vie… Je me suis
réveillée et la souffrance s’était teintée de gris… les peines s’étaient faites
souvenirs… comme passées en noir et blanc… je me suis réveillée avec la
certitudes que ces larmes là ne seraient plus jamais aussi amères… apaisée…
Les jours qui ont suivi
ont été comme un prologue au nouveau chapitre de ma vie… je ne sais pas si je me suis redécouverte…
est-ce qu’un jour vraiment je me suis déjà si bien connu ? Je ne me suis
pas retrouvée non plus… J’ai découvert… j’ai entendu cette petite voix qui me
disait : « ça c’est toi et c’est ton droit » je me suis assumée
et j’ai vu dans les yeux des autres que celles que j’étais vraiment sincèrement
attirait la sympathie… l’envie… pour la
1ere fois depuis longtemps (depuis toujours ?) j’ai vécu sans me poser de
questions…j’ai vécu sans contrôle… j’ai agi sans limites… j’ai aimé… j’ai aimé les gens… j’ai aimé les
choses… j’ai aimé la vie…
J’ai réalisé que ce
chapitre de ma vie n’aurait probablement pas existé si Marcel ne m’avait pas
quitté… que l’héroïne de mon propre livre n’aurait peut-être jamais été qu’une
sous version d’elle-même… qu’une femme pas totalement en paix … avec des
valeurs pas totalement les siennes… des principes pas complètement les siens… avec
encore la peur d’être jugée… la
conviction de ne pas être tout à fait à la hauteur…
Ces derniers jours ont
offert à la nouvelle trentenaire que je suis la possibilité d’être elle-même…
la possibilité de réaliser que la vie vers laquelle j’allais n’était
probablement pas celle qu’il me fallait… que les hommes vers lesquels j’avais
été probablement pas ceux qui me convenaientt… que les rêves que j’avais étaient probablement de pâles expressions d’un moi sous contrôle terrorisé par le
jugement et la souffrance… Ma trentaine m’aura enfin apporté la certitude que
je n’ai plus rien à prouver…
Alors oui la vie m’a donné tort… la
vie m’a donné tort et par la même
occasion a donné raison à ces gens qui me souhaitaient de me retrouver… de vivre… Aujourd’hui il parait que ce n’est qu’un début… que je n’en suis encore qu’au
balbutiement de ma nouvelle vie… du reste de ma vie… que les 1ers mots de ce nouveau chapitre
seront suivis par tout un tas de belles phrases… de belles phrases dans
lesquelles je me reconnaîtrais, de belles phrases qui m’apporteront le bonheur d’être soi avec des gens qui m’aiment
moi… Le prologue est écrit… la page est tournée et le 1er chapitre s’annonce
plutôt bien… en tout cas plutôt moi…
Donc pour ne pas faire mentir la règle des 3, est-ce que je me donne 3 jours... 3 semaines... 3 mois...? :)
Donc pour ne pas faire mentir la règle des 3, est-ce que je me donne 3 jours... 3 semaines... 3 mois...? :)
dimanche 14 octobre 2012
Il parait que c'est l’heure du tri…
Trier : Sélectionner, choisir parmi des personnes ou des choses en laissant de côté celles qui ne conviennent pas.
Cette semaine a été un peu particulière… La semaine de ma trentième année m'a comme
propulsé d un coup dans cette nouvelle vie qui est désormais la mienne… Laissant derrière
elle ces dernières années… ces derniers mois… comme si inconsciemment j’avais
poussé la porte et sauté à pieds joints dans ce qui sera maintenant mon
quotidien… comme si les gens qui m’entourent avaient décidé de me tirer par le
bras de l’autre côté de la ligne… comme sil était temps de prendre ce nouveau
départ…
Cette semaine j’ai été
confirmé dans mon nouveau job avec les félicitations du jury… J’ai eu de
magnifiques marques d’affections que seul des gens qui m’aiment vraiment
pouvaientt me donner… J’ai profité chaque soir de cette semaine d’une occasion de
célébrer cette nouvelle vie… célebrer ma place dans cette nouvelle équipe, célébrer
une amitié qui s’installe avec d'anciens collègues… célébrer une amitié
presque fraternelle qui se confirme… célébrer des gens que j’avais à peine
remarqué sur ma route et qui finalement prennent tout leur sens dans cette
nouvelle vie… Cette semaine les gens qui m’entourent se sont tous révélés dans
leur gentillesse et leur amour pour moi… (ou alors j’ai enfin été en mesure de
le voir… de l’apprécier à sa juste valeur… )
J’ai passé une semaine
dans ma nouvelle vie et pour la première fois depuis longtemps je me suis sentie à
ma place… évidemment il y a toujours ces manques, ces angoisses, ces envies de
fonder une famille et la peur de ne jamais y arriver mais pour la première fois
depuis longtemps j’ai eu le sentiment que tout ce que j’avais fait, tout les
gens que j’avais fréquenté relevaient de vrais choix… Cette semaine j’ai
recommencé à vivre… Finalement la souffrance liée à mon anniversaire était
peut-être un passage obligatoire comme un passage initiatique de l’autre côté
de la barrière… un passage initiatique du côté du vrai moi…
Cette semaine je l’ai vécu
comme un arret sur image… comme si mon moi enfin assumé regardait cette nouvelle vie prendre forme… je me
regardais entourée des gens qui ne m'ont jamais fait défaut le soir de mon
anniversaire et réalisais que tant que je les avais la vie serait belle… je regardais
un lien jusque là encore imperceptible en train
de prendre forme autour d’un verre … je me regardais créer et apprécier de
nouvelles habitudes …
Cette semaine le tri a
commencé à s’opérer… certaines souffrances se sont faites souvenir… certains
souvenirs se sont fait plus lointains… certains espoirs ont refait surface… d’autre
sont morts… cette semaine j’ai laché prise… certaines choses, certaines
personnes se sont rangés dans le tiroir fermé des déceptions, d’autres sont
revenues se poser sur la commode bien en évidence…
Certaines personnes ont du
mal à jeter, à ranger… je ne suis pas de celles là et ma trentième année l’a
confirmé… ma trentième année a confirmé que même si je garderais à jamais le souvenir de mon 1er
vélo ma cave ne serait jamais encombrée de vieilles roues rouillées… cette
semaine j’ai vidé ma cave… la vie a discrètement, insidieusement fait du tri
dans ma cave… je suis descendue par habitude jeter un œil sur le fatras amassé
depuis des année mais mon vieux vélo n’était plus là… et il ne restait plus sur
le sol qu’une trace imperceptible d’un vélo resté trop longtemps à la même
place… je le devine encore… je le vois encore… mais il n’est plus là…
Je me sens moi aussi un
peu vidée et en même temps beaucoup plus légère… je suis blessée, déçue mais
prête à repeindre ma cave… prête à retirer la clé du tiroir de mon porte clé… je
me sens un peu comme un enfant qui ferait ses 1ers pas… terrorisé à l’idée de
ne plus être un bébé… excité à l’idée d’explorer de nouvelles possibilités… je
sais que je vais tomber… que je n’arriverais pas à faire une randonnée demain…
que par facilité je vais encore avoir envie d’avancer à 4 pattes… jusqu’à ce qu’un
jour sans m’en rendre compte le fait de marcher sur mes 2 pieds devienne un
réflexe naturel…
J’aurais aimé ne pas avoir
à réapprendre à marcher… j’aurais aimé ne pas avoir à vider ma cave… mais il
faut croire que ce n’était pas possible pour moi… il faut croire que mon vieux
vélo prenait trop de place… que sa rouille commençait à abimer le sol et le
bruit de ses roues qui grincent devenait trop envahissant… si seulement il avait pu se faire discret et ne me rappeler
que le jour où j’ai enlevé les petites roues… mais non… il a décidé de se faire
bruyant et de me rappeler toutes les fois où je suis tombée… il a décidé de se
faire voyant et de me montrer à quel point il avait vieilli, à quel point il s’était
abimé ne laissant place qu’à une antiquité obsolète sur laquelle je ne m’imaginerai
plus jamais monter… j’ai du me résoudre à m’en séparer… la vie a du se résoudre
à m’en séparer… et avec lui ma première trottinette, mes vieux rollers mon premier ordinateur et mes chaussons de danseuse…
Je suis aujourd’hui dans
ma nouvelle vie et j’ai hâte de pouvoir dire Ô combien elle est jolie… J’entends
déjà au loin la mélodie du bonheur reste à savoir d’où elle vient…
lundi 8 octobre 2012
Jour J...
Today is the D-day et le ciel pleure comme mon coeur...
Today je suis à l'aube du 1er jour du reste de ma vie... et j'ai encore la larme facile mais espérons que ce soit les dernières... les
dernières aussi amères... les dernières de cette décennie qui cède la
place au reste de ma vie...
Ca y est c'est fait... la page est tournée sur une vingtaine parfois heureuse... ces derniers temps plutôt douloureuse...
J'ai espéré ne pas me réveiller ce matin... ne pas avoir à faire face à cette nouvelle décennie .. puis celle d'après... puis celle d'encore après ... puis celle d'encore encore encore encore encore après...
Mais par manque de courage ou plutôt à cause d'un incorrigible regain d'espoir... je me suis levée.... mes cheveux blancs, mes rides et moi nous sommes levés...
1ère bonne nouvelle de la trentaine (comme quoi ça valait le coup de rester) j'ai le sentiment ce matin que je suis en paix avec moi même... malheureuse mais en paix...
Aujourd'hui j'ai envie de dire à mes détracteurs que c'est fini! (oui oui ce sont bien des détracteurs!! selon la définition, détracteurs : celui qui déprécie la valeur de quelqu'un ou de quelque chose) que j'ai été bien aimable finalement de les écouter, parfois même de les croire et surtout de leur faire une place dans ma vie mais que la trentenaire que je suis ferme les vannes... fini l'open bar...
Je sais aujourd'hui que je suis "normale"... :) et quoi que mes détracteurs en disent que je sais aimer, que je sais donner, que je sais souffrir, que je sais guérir, que je sais pleurer, que je sais exprimer... que je serais une bonne mère... une bonne épouse... que je suis une bonne amie, une bonne grande sœur et une bonne fille... une boss pas trop mal, une collègue plutôt sympa bref que je suis quelqu'un qui se mérite dans le fond... et que mon physio perso sera à l'avenir bien plus exigeant sur qui il laisse entrer... La trentaine lui aura appris à dire non... "Zetes bien mignon mais désolée on a des principes ici... tu as des baskets, tu rentres pas!"
La trentaine m'aura éclairé sur ce que je veux ou ne veux pas... sur qui je veux et qui je ne veux pas... j'espère que vous en avez bien profité pendant les soldes maintenant c'est sur commande... et yen aura pas pour tout le monde...
Je n'ai jamais été aussi honnête avec moi même qu'aujourd'hui... et finalement jamais aussi remplie d'espoir...
Les blessures sont toutes identifiées, pansées et en voix de cicatrisation... les défauts dépistés et travaillés...
Reste encore à trouver le chemin du bonheur... je ne sais pas de quoi le reste de ma vie sera fait mais dans le fond ya pas mal d'options pour remplir ces 60 prochaines années... une expat en Russie, une insémination artificielle aux Pays Bas, de l'humanitaire au Bengladesh...
Tout le monde me répète aujourd'hui que 30 ans est le plus bel âge... c'est que ça doit être vrai...
Je conclurais avec un gentil message qui m'a été envoyé ce matin: "A 15 ans, on veut plaire... à 20 ans, on doit plaire... à 40 ans, on peut plaire... mais ce n'est qu'à 30 ans qu'on sait plaire. » Jean-Gabriel Domergue
Merci à tous pour vos messages!!! Ma journée ne sera peut-être pas "magique" mais elle sera sincère, pleine d'amour et d'espoir...
dimanche 7 octobre 2012
J-1…
Ca y est… on y est… le compte à rebours a commencé… ce qui
me sépare de la trentaine se compte désormais en heures… encore quelques
longues heures avant la date butoir… l’heure du bilan…
Depuis quelques jours les souvenirs se sont fait plus forts…
la souffrance plus violente… Cette date a cristallisé autour d’elle tout ce qu’il
y a de pire… la colère, la tristesse, l’angoisse…
C’est comme si j’allais me réveiller dans la peau d’une
autre… comme si le temps s’était arrêté jusque là et que la vie reprenait ses
droits… Comme si j’avais plané au dessus de mon corps… flotté au dessus de la
vie… comme si j’avais arrêté de compter les jours… comme si le temps n’avait
plus d’importance…. Mais Lundi ça sera fini… Lundi le temps reprendra son cours…
la vraie vie reprendra ses droits… je serais de nouveau de plein pieds dedans… Lundi je serais cette autre… sans pouvoir le
repousser… sans pouvoir l’ignorer…
Il se trouve que la date de mon anniversaire coïncide aussi
avec la date de ma rupture… lundi j’aurais trente ans et ça fera 3 mois jours pour jours que mes projets de vie seront tombés à l’eau… un trimestre… l’heure de faire face… de
reprendre le dessus… l’heure où je serais obligée d’arrêter d’espérer une fin
heureuse… Lundi ça sera terminé… mon ancienne vie sera derrière moi… Même si intellectuellement je n’avais plus d’espoir,
je crois qu’émotionnellement j’avais espéré un happy end pour mes 30 ans… un
happy end pas forcément avec Marcel d’ailleurs… juste un Happy end… j’avais
espéré avoir le droit à ma journée heureuse… j’avais espéré un passage dans ce
qui symbolise l’âge adulte plus serein et plus joyeux…
J’avais naïvement espéré que le jour de mon anniversaire
toute cette souffrance serait loin… J’aurais voulu que cette année
exceptionnellement on ne compte pas le temps… qu’on me laisse le temps de la
convalescence en mettant le temps sur pause et qu’on reprendrait le jour où
tout ça serait loin derrière moi… le jour où tout ça ne serait plus qu’un
mauvais souvenir…
J’avais espéré que le jour de mon anniversaire Marcel ne
serait plus qu’un lointain souvenir… Mais force est de constater que même si le
deuil de cet homme qui n’a pas su m’aimer commence à faire son chemin… mes
rêves de vie eux ont la dent dure…
L’heure du bilan a sonné… l’heure du bilan a sonné et je ne
veux pas commencer le deuxième tiers de ma vie sans espoir…. Alors à l’heure de refermer la parenthèse je vais
essayer de me dire que « tout n’est peut peut-être pas tout perdu » (:)) la pluie s’est arrêtée
momentanément… des projets recommencent
à pointer discrètement le bout de leur nez… je suis aujourd’hui plus sûre que
jamais de ce que j’attends de la vie et plus convaincue que je ne l’ai jamais
été que je mérite d’être heureuse… que j’en ai les moyens…
Demain nous célébrerons la fin d’une étape… nous refermerons
la parenthèse… Nous ouvrirons la porte à une nouvelle vie… une nouvelle vie qui
s’annonce encore bien compliquée mais qui sait… une nouvelle vie qui me réserve
peut-être encore un peu de bonheur… une parenthèse qui se rouvrira et qui cette
fois ne se refermera peut-être pas…
Merci à vous tous qui me soutenez… merci à vous tous qui
chaque jour m’aidez à rajouter une petite pierre à l’édifice… à bâtir ce mur du
bonheur… à vous tous qui êtes là depuis toujours ou qui ne ferez qu’un petit passage
sur le chantier… Je vous donne rendez-vous
l’année prochaine pour couper ensemble le ruban de ce nouvel édifice…
plus fiable… plus solide… plus beau !
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