J’ai été un peu absente
ces derniers temps… les mots avaient du mal à venir… dame blabla était pour la
1ère fois depuis longtemps à la recherche des ses lettres… ces
dernières semaines ont été chargées… chargées pas tant en terme d’évènements qu’en
terme d’émotions… le début de nouvelles émotions… le début de nouvelles
émotions qui ne savaient pas comment prendre forme dans cet espace tellement
emprunt de souffrance…
Depuis ma séparation j’ai
entendu des centaines de « tu verras ça passera, tu vas te redécouvrir,
apprendre à en profiter »… des centaines de vérités bien intentionnées me
garantissant que je finirai par apprécier ma nouvelle situation… des centaines
de grandes tirades sur l’intérêt de mettre fin à une relation avant qu’il ne
soit trop tard et sur les avantages du célibat… , j’ai entendu tout un tas d’expérience
similaires… tout un tas de ruptures et tout un tas de happy end… tout un tas de
grandes phrases que j’aurais
probablement moi aussi asséné à une amie
dans la même situation… sauf que quand on est la personne concernée, il n’y a
rien de plus insupportable… NON CA NE PASSERA PAS… on ne peut pas l’envisager…
On a l’impression que personne ne peut comprendre, que cette souffrance va
durer toute la vie… qu’on apprendra peut-être à vivre avec mais qu’elle sera
toujours là… On a le sentiment qu’on se connait… qu’on a rien à découvrir… qu’on
a laissé passer sa chance et que le reste de sa vie ne sera désormais plus
jamais qu’un combat pour survivre…
Et puis un jour la vie
vous donne tort…
Dans mon cas toutes les
grandes étapes de ma vie ont été marquées par un évènement symbolique… un
évènement symbolique qui marque la fin ou le début de quelque chose… Je me
plait à croire que c’est la règle des trois… Trois mois… trois ans… trois fois…
Cette fois ça été 30 ans… trois décennies… probablement une des pires journée
de ma vie depuis longtemps… une journée remplie de souffrance et de larmes… de
regrets, d’angoisse… Comme si cette date avait sacralisé toutes les pires
émotions qui m’habitent… comme si cette date aussi anniversaire de ma rupture
avait légitimé mon droit à la souffrance, m’avait autorisé a exprimer tous les
pires sentiments enfouit au fond de mon cœur…
Et puis la nouvelle
trentenaire que je suis s’est réveillée différente… 3 mois après ma séparation…
suite à 3 ans de projets… avec le 3eme homme important de ma vie… Je me suis
réveillée et la souffrance s’était teintée de gris… les peines s’étaient faites
souvenirs… comme passées en noir et blanc… je me suis réveillée avec la
certitudes que ces larmes là ne seraient plus jamais aussi amères… apaisée…
Les jours qui ont suivi
ont été comme un prologue au nouveau chapitre de ma vie… je ne sais pas si je me suis redécouverte…
est-ce qu’un jour vraiment je me suis déjà si bien connu ? Je ne me suis
pas retrouvée non plus… J’ai découvert… j’ai entendu cette petite voix qui me
disait : « ça c’est toi et c’est ton droit » je me suis assumée
et j’ai vu dans les yeux des autres que celles que j’étais vraiment sincèrement
attirait la sympathie… l’envie… pour la
1ere fois depuis longtemps (depuis toujours ?) j’ai vécu sans me poser de
questions…j’ai vécu sans contrôle… j’ai agi sans limites… j’ai aimé… j’ai aimé les gens… j’ai aimé les
choses… j’ai aimé la vie…
J’ai réalisé que ce
chapitre de ma vie n’aurait probablement pas existé si Marcel ne m’avait pas
quitté… que l’héroïne de mon propre livre n’aurait peut-être jamais été qu’une
sous version d’elle-même… qu’une femme pas totalement en paix … avec des
valeurs pas totalement les siennes… des principes pas complètement les siens… avec
encore la peur d’être jugée… la
conviction de ne pas être tout à fait à la hauteur…
Ces derniers jours ont
offert à la nouvelle trentenaire que je suis la possibilité d’être elle-même…
la possibilité de réaliser que la vie vers laquelle j’allais n’était
probablement pas celle qu’il me fallait… que les hommes vers lesquels j’avais
été probablement pas ceux qui me convenaientt… que les rêves que j’avais étaient probablement de pâles expressions d’un moi sous contrôle terrorisé par le
jugement et la souffrance… Ma trentaine m’aura enfin apporté la certitude que
je n’ai plus rien à prouver…
Alors oui la vie m’a donné tort… la
vie m’a donné tort et par la même
occasion a donné raison à ces gens qui me souhaitaient de me retrouver… de vivre… Aujourd’hui il parait que ce n’est qu’un début… que je n’en suis encore qu’au
balbutiement de ma nouvelle vie… du reste de ma vie… que les 1ers mots de ce nouveau chapitre
seront suivis par tout un tas de belles phrases… de belles phrases dans
lesquelles je me reconnaîtrais, de belles phrases qui m’apporteront le bonheur d’être soi avec des gens qui m’aiment
moi… Le prologue est écrit… la page est tournée et le 1er chapitre s’annonce
plutôt bien… en tout cas plutôt moi…
Donc pour ne pas faire mentir la règle des 3, est-ce que je me donne 3 jours... 3 semaines... 3 mois...? :)
Donc pour ne pas faire mentir la règle des 3, est-ce que je me donne 3 jours... 3 semaines... 3 mois...? :)
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