samedi 22 septembre 2012

il parait que c'est ça être con...


Con: ridicule, stupide...

Je me savais un peu naïve, plutôt crédule mais depuis quelque temps je me demande si je n'en suis pas carrément devenue con... 
D’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours eu une foi infinie en l'être humain... impossible par exemple de me résoudre à admettre que les gens peuvent être méchants... méchants gratuitement... vraiment méchants.... Impossible d'admettre qu'on puisse être méchant sans une raison qui s'expliquerait et qui du coup, si elle était traitée à la source réduirait à néant cette méchanceté... 

Impossible de me résoudre à admettre que les gens peuvent être bête... "'mais si!!! si on leur explique calmement ils comprendront... "

J'ai de bonnes excuses pour tout le monde... parce que finalement comment croire en la vie si on ne croit pas en l'homme... comment croire en l'amour... Je pense que c'est surement aussi une façon de me protéger... c'est cet espoir en la nature humaine et en la vie qui me fait me lever le matin... J'ai eu mon lot de galères et ce encore très récemment...(pr ceux qui ne seraient pas au courant c'est ici)  Je me suis quelques fois sentie anéantie... j'ai cru parfois que je ne me relèverais pas...  et c'est cette foi en la vie qui fait que je lève encore le matin... que je garde espoir d'un jour meilleur... c'est cette foi en l'être humain qui fait que j'ai pardonné à la vie… aux gens qui m'ont fait du mal... que j'ai pu dépasser la colère, la haine pour finalement avoir presque jusqu’à de la peine pour eux... Eux ils devront vivre avec ça... Eux ils devront vivre en ayant fait du mal…

Et c'est là que la connerie intervient....
Connement je ne peux pas m’empêcher de me dire que s'ils en sont arrivés à ça, à me faire autant de mal, c'est sûrement parce qu'eux, les pauvres, doivent être bien mal... que finalement c'est bien triste pour eux... et que je ne suis en quelque sorte qu'un dommage collatéral... on ne peut pas sciemment décider de faire du mal à quelqu'un... je ne peux pas le croire... Ils ont forcément une bonne excuse… celle là même que j’ai souvent touchée du doigt… presque imperceptible et que j’ai essayé de combattre… persuadée que ça règlerait tout les problèmes…

Et quand j'aime c'est pire.... quand j'aime j'ai envie de croire que l'autre aura la même force que moi pour croire en la vie... qu'il sera capable de dépasser ses craintes pour croire en moi, en nous, en l'amour... qu'il aura la force de dépasser ses souffrances, ses certitudes pour se laisser aller à vivre... à aimer... Je suis incapable de me résoudre au fait que certains n'y arriveront pas... ne peuvent pas... Mais avec le recul c'est parfois évident... "Comment j'ai pu croire qu'il y arriverait???! Comment j'ai pu croire qu'il ait un jour cette force de courir le risque de la vie... de l'amour... de moi..."

Ma connerie finalement c'est de sur-estimer les gens... de leur prêter une force ou une intelligence émotionnelle qu'ils n'ont pas... c'est de me sur-estimer moi... de croire que je réussirais à les amener à ça... à leur donner confiance en la vie... en l'amour...

Et puis un jour j'atteins mes limites (je ne suis pas que con quand même...) Je ne sais pas comment... Je ne sais pas pourquoi...  c’est comme si tout ce que j'avais essayé de comprendre me devenait insupportable... Comme si tout ce que j'avais un peu trop  intellectualisé me pétait à la gueule... Comme si tout ce que j'avais voulu entendre intellectuellement me devenait  étranger émotionnellement... Comme si mon corps ne pouvait plus excuser... accepter…
Il me faut souvent un peu de temps pour me résoudre au fait que j’ai perdu… que je me  suis trompée et quand ça arrive l’espoir fait place à la déception…   Dans la majorité des cas je finis par me résoudre à tourner la page… Comment faire autrement ? Comment rester proche de quelqu’un en qui on a cru et qui nous a tellement déçu… ? Quand l’espoir n’est plus là et qu’il ne reste que la réalité…  cette réalité qui nous fait tant de mal…
 
Finalement,  Est ce qu’on ne dit pas trop bon trop con... ?  Est-ce que parce qu’on comprend, on peut vraiment excuser … ? Est-ce qu’on le doit ?
Au fond, On dirait bien « qu’on ne transforme pas un âne en cheval de course"… ;)

3 commentaires:

  1. Anonyme9/22/2012

    C'est dingue, à chaque fois que je lis tes articles, j'ai l'impression que c'est ce que j'aurais pu écrire aussi.
    On peut éventuellement rester proche de quelqu'un qui nous a fondamentalement déçu, mais pas de suite, il faut un délai de carence, genre de nombreux mois ou années plus tard. Et parfois, ça n'arrive jamais aussi.
    On n'est pas obligé de pardonner l'autre de nous avoir largué comme une vieille chaussette, et si on le pardonne, c'est plus par lassitude d'être tout le temps révolté(e) par tout ce qui s'est passé et grâce au recul que le temps qui passe nous apporte, que par réelle bonté d'âme charitable. Faut pas déconner non plus :).
    Mieux vaut ne pas se dire "j'ai été trop naïve de croire que", "c'est ma faute,j'ai surestimé les capacités de cette personne". Ça entretient notre culpabilité vis-à-vis de cet échec et ça nous renvoie au fait de ne pas avoir été aimée suffisamment fort au final. Ça aide peut-être davantage de se dire : "bon, j'ai essayé avec lui. J'avais de toute façon une chance sur deux qu'il soit celui qui m'accompagnerait dans mes projets de vie. J'ai mis toutes mes forces et toute ma foi dans cette histoire. J'ai été honnête, entière et confiante. Ça ne prouve pas que je suis une sorte de petite fille naïve mais plutôt que je suis capable d'aimer vraiment et de construire avec quelqu'un. Ça veut dire que je suis mature et je préfère prendre le risque d'aimer quitte à subir des déceptions que d'être un cœur froid et indifférent. Lui, n'a pas souhaité fournir autant d'efforts voire m'a manqué de respect. Ok. Grand bien lui fasse, tant pis pour lui : ça prouve bien qu'on n'a pas les mêmes valeurs et qu'il n'était pas pour moi. Au moins, de mon côté, j'ai essayé, j'ai vécu l'histoire pleinement. Et cela prouve aussi et surtout que le jour venu, lorsque je rencontrerai celui qui me correspond vraiment,celui qui y croira autant que moi,qui me respectera et qui sera capable d'allier ses forces aux miennes dans la réalisation de projets communs, j'aurai tous les outils en main pour construire une merveilleuse histoire dans laquelle chacun se donne pleinement à l'autre, en toute harmonie". Après, la foi amoureuse ne dispense pas de se protéger, la bienveillance envers les autres n'est pas censée être synonyme d'aveuglement évidemment. Croire que l'homme est bon par nature, être bienveillante envers les autres, ça n'empêche pas de mettre des limites lorsqu'ils ne nous respectent pas, ça n'empêche pas de vivre pleinement la phase de colère envers cet ex qui nous a rejetée avant de passer au pardon ou du moins au lâcher prise. La bienveillance, oui, mais à condition que les termes du contrat soient respectés de l'autre côté. Même au Secours Catholique, la charité n'est pas gratuite, ils ne plaisantent pas avec le respect des règles, donc voilà :).
    (encore un pavé que je te ponds :)).

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  2. haha!! merci Daria! Je me dis ça aussi quand je te lis!! merci pour le temps que tu prends pour m'écrire, je suis hyper touchée et à chaque fois je me dis, comment une inconnue peut me comprendre si bien alors que lui à côté de moi pendant des années n'a rien vu...
    tu as raison, je pense que je n'ai pas été aimée comme je le méritais...
    Je suis hyper entière et quand je donne je donne beaucoup, quand j aime j aime beaucoup... du coup quand je souffre je souffre beaucoup... pas vraiment du genre à me protéger... mais c'est peut être la prochaine étape... :) Surement qu'il n'était effectivement pas celui qui me fallait, mais encore difficile de me dire que c'est mieux comme ça... que quelqu'un m'aimera et me donnera pleinement... des blessures pas tout à fait cicatrisée surement... En tout cas je prends le conseil et je te rejoins, même en donnant tout ce que j'ai le prochain devra respecter les règles!! ;)

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  3. Anonyme9/23/2012

    Je crois que si je comprends bien ce que tu ressens (et vice versa), c'est d'une part parce que j'ai vécu la même chose que toi (dans les grandes lignes)il n'y a pas très longtemps donc c'est encore frais. Et d'autre part parce que je pense qu'on a toutes les deux ce côté sensible/entière + intérêt pour la psy/besoin de comprendre les choses + un abonnement au club de ceux qui ont l'impression d'être trop bon trop con :).
    Je me doute que tu es encore dans la phase de " ce n'est plus possible avec lui mais j'aurais tellement aimé que LUI m'aime, m'en fous des autres" ;). On va dire que c'est une Note Pour Plus Tard que je t'ai suggérée, rien ne presse évidemment. Pour le fait d'être hyper entière et de donner beaucoup, personnellement, j'ai été comme ça pendant longtemps (et je le suis encore intérieurement) mais la vie m'apprend de plus en plus - depuis deux trois ans -, que c'est très important de donner ET de se protéger. Je concède complètement que c'est un équilibre hyper difficile à trouver quand on a cette générosité d'âme et ce besoin de vibrations authentiques. Mais il semblerait que les mecs aiment bien en fait qu'on les recadre de temps en temps. Autrement ils virent facilement en mode beauf, genre " elle m'apporte tout sur un plateau et elle semble aimer ça, ça veut donc dire que j'ai plus d'efforts à faire". Ça vaut dans l'autre sens d'ailleurs, combien de mecs attentionnés et dévoués, des chevaliers blancs, se font marcher dessus et/ou larguer sous ce seul prétexte : "il est trop gentil". Enfin bon bref :). T'inquiète pas, tu as toutes les cartes en main pour te remettre de cette histoire, c'est déjà très bien parti et l'avenir est devant toi !

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