Tristesse : État de quelqu'un qui éprouve du chagrin,
de la mélancolie
Après la souffrance vient le temps de la tristesse…
Après la colère vient l’accablement… le temps du silence… le temps où les mots ne
suffisent plus… on est comme aphone face à ses sentiments… on s’installe dans un silence éprouvant dans lequel on a l’impression
de crier sans que le son sorte…
Les larmes ont un goût acide et ne suffisent plus à nous
soulager… elles ne coulent plus… elles se transforment en voile grisâtre tout
au long de la journée… un voile grisâtre sur la vie… cette tristesse elle est
là nouée au fond de la gorge… lovée dans un coin de l’estomac…
On se lève le matin sans vraiment savoir pourquoi… On a l’amer
impression de survivre dans un monde qui n’a plus de saveur… De se battre pour une
existence sans sens… on est comme un
automate dans une vitrine… on vit par reflexe… C’est comme si après avoir couru
pendant des jours on s’arrêtait sans plus pouvoir respirer… usé par l’effort…
sans pouvoir plus parler…
On a l'impression de ne plus vraiment ressentir… On regarde les émotions nous traverser... Il n’y a plus vraiment d’échelle…
les bonheurs ne sont plus vraiment des bonheurs et la tristesse fait partie de
nous … comme un sac qu’on se trimballe et qu’on arrive pas à poser… comme une bosse
qui ne voudrait pas se résorber et qu’on aurait fini par arrêter d’essayer de camoufler…
une bosse avec laquelle on essayerai de
vivre… un sac trop lourd qu’on aurait fini par adopter…
L’envie de baisser les bras commence à poindre le bout de
son nez… de rester chez soi et d'hiberner
jusqu’à oublier… de ressortir dans
quelques années quand le monde aura changé… quand ce voile grisâtre aura fini par
se teinter…
J’ai envie de crier jusqu’à l’épuisement mais la mélancolie
a pris le dessus… j'ai l’impression que les pulsions de mon cœur se sont ralenties…
comme s’il n’avait plus de raison de battre…
comme s’il avait pris du recul et qu’il regardait désormais passif la
vie suivre son cours…
Je voudrais pouvoir cacher au monde toute cette peine, pouvoir faire semblant… je voudrais pouvoir leur dire de ne pas s’inquiéter que ça va passer… parce que je sais que ça va passer… je sais qu’un jour j’arriverai à poser mon sac… mais le temps est venu d’affronter la tristesse pour que le processus suive son cours et m’amène un jour à regarder ce sac usé comme un vieux souvenir appartenant au passé…
Et est ce que cette tristesse ne peut pas mieux passer quand elle n'est pas cachée ? Considérer qu'elle fait partie de nous l'espace de quelque temps, qu'on l'intègre, qu'on la maltraite, qu'on l'analyse pour mieux la digérer et la ranger dans un coin (parce que je suis convaincue qu'on oublie jamais...)
RépondreSupprimerje suis assez d'accord mais il arrive un moment où l'exprimer devient difficile... :)
RépondreSupprimermerci pour ton comment et ton soutien!!
:)