« Humain : Qui a trait à l’homme »
En ce moment j’ai un peu honte de l’admettre mais une de mes
plus grosse préoccupation est de savoir si je vais un jour rencontrer quelqu’un
avec qui je ferais de nouveau des projets d’avenir…
J’adorerais pouvoir me satisfaire de tout ce que j’ai d’autre
dans ma vie, un super job que beaucoup m’envierait, des amis géniaux qui m’apportent
chaque jour un peu plus, une famille canon dont personne ne pourrait rêver
mieux, des passe-temps plutôt agréables comme ce blog par exemple … Mais j’en suis tout bonnement incapable…
Je n’arrive pas à
trouver de sens à tout ça si ce n’est pas partagé… Je n’arrive à me satisfaire de mon job s’il
ne s’inscrit pas dans un projet de vie à deux … de tous ces gens géniaux
qui m’entourent s’ils sont les seuls… De ces activités qui comme le dit le mot lui-même
sont des passes temps… servent à occuper mon temps… comblent ces heures vides
et creuses où je réalise que ce que je
souhaite plus que tout c’est un jour fonder une famille… partager mon quotidien
avec quelqu’un que j’aime…
Je me suis toujours revendiquée femme du 21eme siècle,
active, libre et indépendante… mes priorités n’on jamais été de me marier, d’enfanter
ou d’acheter une maison en banlieue… Bien au contraire, j’ai toujours
privilégié l’épanouissement personnel, la carrière, la vie sociale… mais
aujourd’hui que je me retrouve célibataire je réalise qu’il manquera quelque
chose de fondamental à ma vie tant que ce ne sera pas arrivé : Une famille…
Je réalise que tout ce que je peux avoir aujourd’hui aussi
important et agréable que ça puisse être ne remplacera jamais le plaisir de
transmettre… de ne pas vivre uniquement pour soi… de partager… de construire…
Tout ça pour ça… 40 ans de lutte acharnée à faire admettre
que les femmes ne sont pas bonnes qu’à procréer pour qu’aujourd’hui ça soit une de mes plus grosse angoisse …
Est-ce que je suis rétrograde ? Est-ce que je n’arrive
pas à me détacher d’un schéma traditionnel trop installé dans mon inconscient ?
J’aimerais pouvoir me dire qu’il existe d’autres formes de bonheur… Que la
famille n’est pas une fin en soi… et j’y arrive partiellement… mais la
perspective de ces années qui m’attendent n’a rien de réjouissante si elles
doivent être vécue seule…
Planquée derrière mes insolentes convictions, j’ai parfois
regardé de haut certaines femmes de mon entourage, jugé un peu trop vite certains
couples jurant que tout ça ne passerait pas par moi… Toisant ces femmes qui
faisait des choix de raison face à des hommes aussi palpitants qu’un caniche
mouillé… Mais aujourd’hui je comprends… Aujourd’hui je réalise que le bonheur n’a
d’intérêt que s’il est partagé… Aujourd’hui je m’aperçois que le désir de
famille peut parfois amener les gens à faire des choix surprenants…
Difficile de réaliser que tout ce pour quoi on s’est battu n’est
finalement pas suffisant… Difficile d’admettre qu’on préférerait avoir un peu
moins bien réussi mais avoir un projet de vie qui nous ressemble… difficile d’assumer
que finalement le plus important pour moi c’est d’aimer et d’être aimée…
Je n’ai pas encore totalement fait le deuil de pouvoir un jour conjuguer
tout ça… Je ne suis pas encore prête à tout pour y accéder… et je trouve quand
même une certaine satisfaction aux choses que j’ai construites… mais il devient
de plus en plus évident pour moi que je ne pourrais pas me passer de famille…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire