lundi 3 septembre 2012

Il parait que c’est ça l’Oedipe…


Œdipe : Conflit inconscient dans le désir à l'égard de son père (pour les filles) 


Aujourd’hui j’ai dit à mon père que Marcel et moi c’était fini…

Et aujourd'hui pour la 1ére fois depuis ma séparation, j’ai eu honte… J’avais honte d’annoncer à mon père qu’il ne serait peut-être pas grand père avant des années… honte de lui dire que j’avais échoué…

J’ai depuis quelque temps une relation un peu compliquée avec mon père… Bien que les sentiments très profonds que nous avons l’un pour l’autre n’aient jamais disparu, la relation du quotidien s’est quelque peu abimée…  

Alors quand il a fallu aujourd’hui lui annoncer que c’était retour à la case départ je n’ai pas pu m’empêcher de fondre en larmes… j’avais peur de le décevoir… j’avais envie qu’il soit fier de moi… Sûrement mon Oedipe qui a refait surface et qui aurait voulu que je reste la meilleure à ses yeux…

Tout d’un coup j’avais de nouveau 4 ans et j’avais peur de son regard…  La distance qui s’est installée entre nous n’a rien arrangé…  J’aurais voulu qu’il comprenne sans que je n’ai rien à dire… J’avais honte et en même temps tellement besoin de lui… tellement besoin de cet homme qui finalement serait le seul à ne jamais me laisser tomber… le seul à toujours croire en moi… le seul qui quoi que la vie nous réserve dépasserait les rancœurs et les colères… Le seul homme à avoir jamais connu mon regard quand il était encore innocent et plein d’espoir…  Le seul finalement à m’avoir donné son nom avec fierté et ce pour la vie…  

Et c'est là que la vie m’a offert un de ces petits moments de magie…  à ce moment là, entre 2 sanglots et une montagne de mouchoirs mouillés … j’ai vu dans les yeux de mon père, le premier homme de ma vie... Tout l'amour qu'un homme peut porter à quelqu’un... Tout l’amour qu’un homme peut me porter à moi…

En un instant, dans une accolade bien que trop rare encore tellement familière... Il a mis un peu de pommades sur mes bleus... Je méritais à nouveau d'être aimée... L’espace d’un instant l'amour a gagné et moi je serais bien restée là, blottie au creux de ses bras protecteurs, jusqu'à ce que mon genou arrête de saigner...


2 commentaires:

  1. C'est juste tellement touchant et vrai à la fois... Un beau témoignage d'amour d'un père pour sa fille et réciproquement. Même si toutes les relations sont uniques et en fonction des expériences.

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