jeudi 30 août 2012

Il parait que c’est un compliment…


« Compliment : Parole élogieuse adressée à quelqu'un"

Aujourd’hui les collègues m’ont officiellement baptisé la « Carrie Bradshaw » de l’agence….

Avant de commencer, un petit récap tout droit piqué à notre ami Wikipédia (juste au cas où il se pourrait que quelqu’un ignore encore qui est Carrie)
[Carrie est l’héroïne de la série TV Sex & the city. Sa principale qualité est l’indépendance. Elle s’assume au niveau financier, sentimental et vestimentaire. Elle ose tout, dans les limites de la décence, et n’a pas peur du regard des autres. Malgré cette indépendance, elle est toujours ouverte à de nouvelles relations amoureuses et reste dévouée à ses ami(e)s. Carrie a aussi beaucoup d’humour, qui se ressent dans ses articles, mais aussi dans ses conversations avec ses amies. Elle est aussi, du fait de son métier, très douée pour analyser les relations sociales et amoureuses de ses contemporains. Par contre, elle a un peu moins de flair en ce qui concerne ses propres relations amoureuses…]
Tout a commencé avec une simple réflexion sur la paire de chaussure que je portais. Une de mes collègues me complimentait quand un autre les a trouvés très assortie à ma tenue quand un 3eme a réalisé que j’avais porté des chaussures différentes au moins 6 jours de suite (je vous ai déjà parlé de ma nouvelle garde robe ? c’est ici !) quand pour finir un dernier s’est exprimé : «  tu es notre Carrie Bradshaw à nous ! »
 Pour être honnête sur le coup je ne l’ai pas vraiment bien pris… « Heuuu… Dites les gens Carrie elle est un peu superficielle et complètement paumée quand même… »
S’en est suivi une longue conversation dont le but était de définir si OUI ou NON je serais « La Carrie officielle de l’agence »
Tout y est passé ! D’abord les chaussures, point de départ de la discorde ! Carrie n’est pas très loin de la calceolophilie (et oui ça vous en bouche un coin, ça existe, c’est comme ça qu’on appelle les collectionneurs de chaussures !) et j’en ai effectivement un nombre plutôt important (disons que je joue en semi-pro)… Carrie a une chronique dans le New-York star dans laquelle elle analyse avec brio les relations humaines… moi j’ai un bébé blog dans lequel je m’analyse surtout moi-même…
and SO WHAT ? Bon bon ok… effectivement ça fait de (tout) petits points communs… mais je suis encore très loin de pouvoir être comparée à Madame Bradshaw… Madame oui parce-qu’à bien y réfléchir, elle est peut-être pas si mal cette Carrie… un dernier collègue à fini de convaincre « Mais c'est un compliment! Elle est hyper jolie, bourrée d’humour, elle est plutôt fine dans son analyse et elle finit par épouser l’homme qu’elle aime !!! »… hum… je dois admettre que vu comme ça la comparaison serait presque flatteuse… :)

Conclusion de l’histoire j’ai été aujourd’hui officiellement nommée Carrie Bradshaw de l’agence et finalement je le prends plutôt bien... et puis au fond c’était peut-être aussi un peu leur manière de m’adouber… Ca y est ils ont tranché, aujourd’hui je fais partie de l’équipe et je serais celle qui aime écrire, qui a une tonnes de paires de chaussures et pour qui, espérons-le, l’histoire se terminera bien !!

Il parait qu’on dit « Lioubliou tiebia » en Russe…


« Lioubliou tiebia : je vous aime »

Un homme de mon entourage m’a dit hier au détour d’une conversation au sujet de l’amour, du bonheur, de la vie de couple… (et oui les hommes aussi sont concernés) que si dans un an il n’avait pas rencontré sa moitié il irait la chercher (l’acheter ?) en Russie…
Cette image m’a occupé l’esprit tout le reste de la soirée… Qu’est-ce qu’elles avaient de plus ces Russes ?

D’après lui,  la femme Russe n’ayant pas encore été corrompue par le féminisme et le monde moderne verrait d’un excellent œil que ce petit occidental décide arbitrairement de faire d’elle l’épouse et la mère qu’il attend…
M’est alors venu l’idée que pourquoi nous aussi nous ne pourrions pas allez faire notre marché du coeur? S’il existe pour ces messieurs,  Il doit bien exister pour nous aussi Mesdames un endroit où nous pourrions trouver des hommes ravis qu’on fasse d’eux  des maris et pères comblés…

Un lieu magique où nous n’aurions qu’à nous servir dans une foule d’hommes virils mais pas machos, beaux mais pas trop lisses, intelligents mais pas puants et SURTOUT SURTOUT des hommes qui nous regarderaient comme les princesses que nous sommes et nous suivraient au bout du monde toujours flanqués de leur étincelle dans les yeux…
Imaginez la scène…  Nous : « N°12, fait tes valises on se marie demain ! tu feras un père formidable ! » Lui : « Non c’est pas vrai ?? Dîtes-moi que je rêve !! C’est le plus beau jour de ma vie !! Je me dépêche on a un timing serré si je dois te construire un château de mes mains, tailler un diamant à t’offrir et te faire une douzaine d’enfants avant la ménopause… »

Finalement est-ce que ce n’est pas une sorte de mariage arrangé moderne ? Un mariage arrangé par nous même et pas par une famille pressée de nous caser… Et est-ce que les mariages arrangés ne sont pas au fond ceux qui fonctionnent le mieux ? Est-ce qu’on souffre autant d’un homme qui ne répond pas parfaitement à nos attentes quand on est dénué de passion? Est-ce que les exigences ne viennent pas avec l’amour… ? Est-ce que la tendresse et la complicité ne sont pas des valeurs plus sûres que l’amour et la fusion ? Est-ce que finalement pour être heureux il ne faudrait pas simplement négocier un contrat avec quelqu’un qui correspond parfaitement et très objectivement à nos critères de vie… ?

Malgré cette vision plutôt alléchante, il manque quand même à mon goût 2, 3 trucs fondamentaux dans cette histoire…  un petit quelque chose qui fait que notre relation est spéciale… le petit truc qui fait qu’on y revient toujours même si on aimerait pouvoir détester les hommes et devenir nonne...  : LA MAGIE DE LA RENCONTRE … LES PTITS PAPILLONS DANS LE VENTRE … toutes ces choses inexplicables qui font que c’est lui et pas un autre…

Je vais donc me laisser encore un peu de temps avant de dresser la liste des critères de mon prochain amoureux et croiser les doigts pour que ma bonne étoile fasse son job… (allez madame faut arrêter la grève là, ça y est nous avons bien noté vos revendications…)


mercredi 29 août 2012

Il parait qu’après la pluie vient le beau temps…

« Beau temps : Conditions météorologiques favorables »



On est encore loin de la canicule mais dans cet ouragan… cet sorte d’hiver du cœur il y a quand même de petites parenthèses enchantées… comme un petit été indien de la souffrance…

Peut-être aussi que j’en aurais eu moins besoin... moins envie...

Depuis ma séparation j’ai eu quelques moments de répits … quelques moments où je me suis remise à sourire (un week-end, un apéro, un dîner, des rencontres…)

Le hasard veut que ma séparation ait coïncidé avec un nouveau boulot... (pas de hasard me direz-vous? on en parlera plus tard...) Une nouvelle planète dans laquelle personne ne me connaît, dans laquelle personne ne me ménage, dans laquelle personne n’a même jamais entendu parler de Marcel... Je n’ai du coup pas vraiment eu l’occasion de laisser exprimer ma souffrance la journée (d’où ma loquacité sur ce blog?)... dès le début il a fallu faire bonne figure... trouver la force d’aller chercher le moi gai, drôle et plutôt agréable qui subsiste tout au fond... et finalement ça n’a pas été si compliqué...  La charge de travail aidant je n’ai pas eu d’autre choix que de mettre mon cerveau (et mon coeur?) en mode off 8h durant...

Entre ma petite équipe qui m’attendait au tournant et devant laquelle je ne pouvais pas me permettre de flancher au risque de le payer très cher et un top management ravi de m’accueillir mais farcis d’attentes quant à mon dynamisme, mon tonus, mon intégration... Il m’a allu faire preuve d’abnégation... et au bout de quelques semaines ce qui ressemblait plutôt à une épreuve de force est devenu mon salut... Personne avec la petite lueur de tristesse dans les yeux qui dit sans vraiment oser “oh ma pauvre”... rien qui ne me retient de me plonger corps et âme dans le boulot... (après tout je n’ai plus que ça...) et finalement rien qui ne m'empêche d’aller boire un verre à la fin de la journée... (personne ne m’attend... )

Le moment est donc venu où mon tout nouveau moi avec sa nouvelle garde robe et ses blessures toutes fraîches s’est retrouvé autour d’un verre entouré de  ces gens encore inconnus il y a peu... Contre toutes attentes, je me suis surprise à sourire, à rire de bon coeur même  allant jusqu’à me demander  s’il y a quelques mois  j’aurais été capable d’apprécier ces moment à leur juste valeur... ces moments d’échanges, de partage, de légèreté... ces moments où on s'intéresse aux autres, où ils s'intéressent à nous... ces moments où on parle de tout et de rien (surtout de tout d’ailleurs), ces moments où on oublie l’heure au profit d’une discussion passionnante sur les bébés phoques... Est-ce qu’au chaud dans mon quotidien j’aurais su les voir, les saisir...

Il y a aussi ces gens qu’on redécouvre... qui font parti de notre vie mais avec qui on n’a plus partagé ce genre de moments... trop occupée à planifier son avenir d’épouse et  de mère modèle... devant lesquels on est passé sans vraiment s'arrêter... avec qui on a échangé sans vraiment partager... dont on avait oublié jusqu’à l’humour et le discernement...

On ré-apprend à attraper à la volée le moindre petit moment de bonheur...

Même si tout ça n’est qu’un placebo... un parapluie dans la tempête... c’est une bien jolie petite parenthèse dans la tristesse... la naissance d’un arc-en-ciel?

lundi 27 août 2012

Il parait qu'on a tous des limites…


"Limite : ce que l’on ne peut pas dépasser" 


On a tous des limites, la question est de  savoir à quel moment on les a atteint ? Et puis comment savoir que ce sont les bonnes ?

Les limites on se les fixe consciemment où on inconsciemment pour différentes raisons… Il y a celles qu’on connait… qu’on a identifié… et puis celles qui sont plus enfouit…
Il y a celles qu’on connait parce qu’on les a formulé et puis celles qu’on soupçonne à peine…
Il y a celles  qu’on écoute parce qu’elles répondent à la norme, qu’elles sont communément acquises … « non je n’accepterais pas d’être insultée, il a dépassé les limites… », celles qu’on refuse d’accepter parce qu’elles vont définitivement trop loin… « Non, connasse  c’était franchement over the line » et puis il y a les limites personnelles… celles là sont beaucoup plus difficiles à formaliser parce qu’elles n’appartiennent  qu’à nous… 
Pour de multiples raisons (sur lesquelles nous reviendrons plus tard…) on accepte parfois bien plus qu’on s’imagine capable d’accepter… l’envie d’être aimée… la projection d’un hypothétique bonheur, la compréhension de l’autre, l’empathie…  l e manque de confiance en soi… de construction de soi… Je suis d’ailleurs chaque jour un peu plus surprise de la capacité de l’être humain à s’adapter… Mais où est la limite ? Est-ce que parce qu’on comprend on doit accepter ?
Il y a le regard des autres… de la société… « je ne peux pas accepter qu’il me parle comme ça en public… »
Et puis il y a les choses qui nous paraissent intellectuellement acceptables voire même intelligentes (ou presque)…  celles dont on se dit qu’à bien y réfléchir effectivement elles ont du sens…
Il y aussi les petites choses qui dépassent de petites limites… celles dont on se dit qu’on n’est pas franchement d’accord mais que ce n’est pas ça qui nous fera du mal…
Et puis comment savoir si ce sont les bonnes ? si nos limites sont justifiées ou motivées par de mauvaises raisons… ? Si on ne peut pas accepter ou si on ne veut pas accepter… ?

J’ai parfois accepté des choses qui pour le commun des mortels n’étaient pas acceptables… et je ne le regrette pas… En revanche j’ai aussi accepté des choses qui n’étaient surement pas fondamentalement tragiques et pourtant elles m’ont fait souffrir…

Attention je ne prône pas une sacro sainte écoute de soi !! l'être humain peut évoluer, travailler ses souffrances et s’apercevoir que finalement ses limites étaient infondées… mal fondées… il peut se dépasser aller plus loin et réaliser que ce qu’il pensait être une limite n’en est pas une... réaliser que ce qu’il a décidé être une limite est finalement juste quelque chose qu’ila un peu trop rationnalisé… trop intellectualisé…  à causes de certitudes un peu trop encrées... de principes un peu trop présents... Il faut réussir à dépasser les limites derrières lesquelles on se cache, celles qui nous protègent…  

Je crois qu’il est important de prendre du recul par rapport à ses limites… Un peu comme si on appelait la police pour tapage nocturne parce que le bébé de notre voisine pleure … l’idée c’est d’identifier nos vraies limites et pas celles construites sur de mauvaises raisons au risque de devenir rigide… l’important c’est la cause pas la conséquence…  la source pas les effets… (ok le bébé fait beaucoup de bruit et nous empêche de dormir, mais le tapage nocturne c’est le bruit volontaire !! on va pas l’étouffer ce gamin !)

On dit de la liberté qu’elle s’arrête là où celle des autres commencent, je pense que pour les limites c’est la même chose… à partir du moment où il y a atteinte à ce que l’on est fondamentalement… intrinsèquement… au-delà du regard des autres… au-delà de la rationalisation… au-delà aussi des blessures de la vie…  il faut l’écouter… ce n’est pas parce-que quelque chose parait évident aux autre qu’il l’est pour nous… ce n’est pas parce que quelque chose est communément acquis comme quelque chose d’acceptable qu’on peut l’accepter…

Je vais voler la citation de quelqu’un qui m’est cher et qui m’a inspiré ce billet (pas l’auteur, mais celle qui me l’a fait connaitre !!) « Celui qui reconnait consciemment ses limites est le plus proche de la perfection » Goethe

Finalement, il me semble que le plus important dans la vie c’est ça… c’est de se connaitre… de connaitre ses limites et surtout de savoir les respecter… les écouter… Pour bien des raisons on est souvent son pire ennemi, son plus dur juge...  alors sans tomber dans la fatalité (« je suis comme ça ») je crois qu’il est important d’identifier ces choses qu’on ne peut pas accepter… Mesdames on vous aimera même si vous dîtes non… ;)

dimanche 26 août 2012

Il parait que c’est ça "Être soi"…


« Soi : En psychologie, ce pronom personnel renvoie à une structure associant les informations que l'individu peut recueillir sur lui-même et la manière dont il se comporte en fonction de ces informations. Pour le psychanalyste Jung, en revanche, le soi est le lieu virtuel où s'unifient le conscient et l'inconscient, permettant ainsi la réalisation de la personnalité psychique authentique. »

Youhou…  (et la lobotomie on y pense quand ?)

Depuis quelques semaines je me surprends à avoir des comportements, des envies qui ne m’étaient pas familiers… je me suis alors demandé mais finalement est-ce que ce n’est pas moi ???

Pour en revenir à la définition je crois que dans ma vie j’ai inconsciemment fait le test des deux :
-J’ai basé mon comportement sur les informations que je pouvais recueillir sur moi
Et plus récemment :
- J’ai assumé consciemment ce que mon inconscient  me dictait

Le problème avec la première définition, c’est la manière dont on recueille ces informations sur nous même ! Pendant des années j’ai été ce que je pensais qu’il fallait que je sois, dicté par les autres (l’autre avec un grand L ? ;) ), par la société, par mon éducation mais aussi par l’idée que je me faisais de la vie… de la vie que je voulais… J’ai répondu aux attentes de mon environnement… aux attentes que j’avais de moi…  en tout cas j’ai essayé ! (je dois quand même admettre quelques loupés d’ailleurs vécu dans le drame… « je n’ai plus le contrôle de mon moi, de ce que je suis, qu’est-ce que je vais devenir, qu’est-ce qu’ils vont penser ? !! » et évidemment avec mon tempérament ça c’est traduit par des cris… des larmes…) Seulement est-ce que c’était fondamentalement ce que j’étais ? Est-ce que je n’allais pas un peu contre nature en essayant de coller à un moi idéalisé ? idéalisé par les autres… par la vie… par moi aussi peut-être… ?

Et puis Marcel est parti … emportant avec lui le reste du monde (au moins pour le moment, on ne peut pas être sur  tous les fronts !) Plus rien ne comptait si ce n’est ma souffrance et  moi …
Et c’est dans cette nébuleuse que mon conscient a totalement lâché prise pour laisser mon inconscient s’exprimer… que mon conscient a fait de la place à mon inconscient pour un voyage vers la vie…pour une réconciliation entre frères ennemis …

On ne peut pas vraiment dire que je me suis trouvée, je n’ignorais rien de tout ça… mais plutôt que je me suis acceptée… que mon conscient et mon inconscient on fait la paix pour me permettre d’être moi… tout d’un coup tout est devenu simple : J’ai assumé mes envies, mes besoins mais aussi mes fantaisies, mes défauts… J’ai fait de nouveau connaissance avec mes qualités et je me suis mise à m’apprécier ou en tout cas à vivre en paix avec moi-même… avec moi même dans toute ma splendeur…  dans tout ce j’avais tenté de faire taire… dans mes moindres petites facettes, mes moindres petites imperfections qui finalement font ce que je suis…

Et puis finalement est-ce que ce n’est pas aussi tout ça qui fait mon charme ?

Evidemment la vie nécessite des codes, nous avons besoin de principes, de valeurs, de limites…mais tout ça en 30 ans je l’ ai plus qu’assimilé… Aujourd’hui j’ai envie de laisser ce que je suis fondamentalement s’exprimer… Parce-que finalement ce que je suis inconsciemment ne va pas contre ce que je suis consciemment… Pas contre mes principes, mes valeurs ou mes limites… Mes défauts sont travaillés, mes imperfections identifiées… L’idée n’est pas de laisser la place au côté obscur qui nous habite juste de nous écouter un peu plus dans ce que l’on est…

Dans mon cas on pourrait vulgariser en disant que la 1ère définition s’est illustrée par « Être moi » pour les autres alors que la seconde par « Être moi » pour moi…
Je dirais donc que le plus important est la manière dont on définit ce que l’on est… où est-ce qu’on trouve les informations sur nous… comme Jung je crois qu’elles sont bien au chaud dans notre inconscient… encore faut-il les entendre, les accepter, les assumer… les faire rencontrer et apprivoiser notre conscient et puis surtout les imposer au reste du monde !!

Finalement « Être soi » ce n’est qu’une belle histoire d’amour entre notre conscient et notre inconscient… beaucoup plus proches l’un de l’autre que ce qu’on imagine parfois… 

Il parait que ça va passer….


S’il y a bien une chose insupportable dans une rupture ce sont les souvenirs…

Souvenir : impression qui demeure dans la mémoire

Après une séparation tout vous ramène à vos souvenirs, la moindre note de musique, les odeurs, le temps… Votre inconscient se met à jouer avec  la moindre petite chose pour vous rappeler qu’il y a peu encore vous aimiez…

« oh des chips… avec Marcel on mangeait tout le temps des chips… »

Depuis quelques semaines maintenant, mon esprit est incapable de faire autre chose… C’est comme si cette ancienne vie refusait de partir… comme si les moindre détails de la vie quotidienne n’existaient que parce-que je les avais partagé avec Marcel… je regarde impuissante mon inconscient s’amuser avec mes souvenirs… me renvoyer à la moindre occasion images, phrases, situations ou sensations qui ont fait mon quotidien pendant plusieurs années… et les vivre comme s’il y était encore… avec autant d’intensité…  Comme si mon corps était ici mais mon cœur encore là-bas…

Cette ancienne vie est tellement présente, tellement réelle (et la nouvelle tellement abstraite !) que parfois on a l’impression d’être dans un mauvais rêve… On va se réveiller… On vit comme dans un monde parallèle dans lequel tout ça n’est pas arrivé… on flotte dans un quotidien qui n’est pas encore vraiment le sien et en même temps pas tout à fait celui d’une autre…

Notre inconscient dans sa grande partie de MONOPOLY avec nos sentiments s’amuse aussi avec des signes… on voit des signes ! on croit voire des signes ? on veut voire des signes ?

Signe : phénomène considéré comme un présage

« Oh j’ai trouvé une place juste devant le restaurant, c’est un signe ! je vais être heureuse !!!»

Ces signes qui nous permettent de nous raccrocher à quelque chose…  de nous dire que demain sera meilleur… que le bonheur nous attend quelque part…

Et puis il y a les habitudes… c’est confortable les habitudes… rassurant… c’est comme un périmètre de sécurité autour des risques de la vie…  «pas besoin de se poser de question sur le programme de ce soir… avec Marcel on va regarder l’épisode 12 de la saison de 4 de notre série… » c’est pas franchement haletant mais c’est confortable… aujourd’hui dans cette nouvelle vie il n’y a plus rien de confortable… plus rien de rassurant… Aujourd’hui la vie elle s’écrit au singulier et heure par heure…

« les prochaines vacances ? hum jvais ptetr faire la permanence au boulot moi…" "Un dimanche pluvieux ? ah mince !!! si j’avais pu prévoir j’aurais appelé un ami avant… »

On a l’impression d’être l’esclave de ses souvenirs, de ses sentiments mais finalement à y regarder de plus près le temps fait son travail… discrètement, insidieusement… Un jour on s’aperçoit qu’on vient d’écouter en entier (et sans pleurer !!!) la chanson des vacances 2010… qu’on est passé devant le resto de nos premiers émois sans avoir un nœud à l’estomac… La souffrance et la tristesse sont toujours là mais c’est comme si on commençait à les apprivoiser… comme si la vie reprenait ses droits… Un peu comme si finalement notre conscient commençait à dire merde à notre inconscient…

Convalescence du cœur ?


Convalescence :  période de rétablissement progressif 

Finalement est-ce que ce n’est pas ça une rupture ? une convalescence du cœur… ! des sentiments… de l’espoir…
Est-ce que ce n’est pas le rétablissement progressif d’un cœur meurtri, d’une foi en la vie égratignée…  d’un espoir en l’amour malmené… ?

Dans ce que je pourrais appeler ma convalescence il y a quand même de belles surprises…
Ces petits gestes des gens qui vous aiment discrètement… dans l’ombre ceux-là… ces gens dont l’amour est finalement tellement inconditionnel qu’il n’a plus besoin d’être étalé au grand jour…

Est-ce qu’on soulignerait  avec autant de fierté qu’on le fait pour sa moitié qu’on est la meilleure amie d’une telle, la fille de machin ou la sœur de l’autre… Mais finalement ce sont eux… eux dont on ne s’interroge finalement jamais sur les sentiments  qui vous offrent les plus belles preuves d’amour… qui vous redonnent foi en l’être humain… ces gens qui souffrent pour vous, ces gens qui partagent vos colères, ces gens qui croient en vous et qui vous regardent comme vous méritez d’être regardé… ces gens qui vous tiennent la main pour vous aider à vous relever…

La belle surprise c’est aussi ces gens qui se révèlent dans l’épreuve… ces gens dont on n’attendait pas tant… pour qui on n’imaginait pas compter tant… ces gens qui discrètement vous offrent leur présence, leur soutien… ces gens qui  finalement vous donnent ce dont vous avez tellement besoin en période de convalescence : DE L’AMOUR ! Merci à ceux-là qui vous rappellent aussi que vous méritez d’être aimé…

Je n’ai pas toujours été capable d‘appeler à l’aide… d’accepter la main tendue…  mais finalement c’est tellement plus simple de vivre ces moments de tristesse accompagnée… La vie vous ferme une porte et en ouvre une autre derrière laquelle se cache une pluie de petits bonheurs…

Malheureusement on est souvent aveuglé par la souffrance… on est incapable de s’apercevoir qu’on n’a jamais été aussi entouré que dans cette nouvelle solitude… qu’on a jamais reçu plus d’amour, d’attention, de tendresse que dans ce délaissement…

Dans toutes les situations difficiles il y a des choses positives… et pour moi ça sera ces gens qui font mon quotidien désormais… 

samedi 25 août 2012

La folie compulsive… syndrome post traumatique ?


Compulsif : Force intérieure amenant irrésistiblement le sujet à agir.

Il parait qu’à un moment il faut arrêter de s’apitoyer sur son sort alors je vais vous parler aujourd’hui d’un des effets plutôt positif de cette nouvelle vie !
La rupture a eu sur moi un effet plutôt étrange mais finalement assez agréable (il en fallait bien un et je vous jure que j’ai cherché): l’envie de renouveler entièrement ma garde robe (mon image ?)

Tout a commencé par l’incapacité de porter à nouveau mon uniforme de femme en couple… Uniforme qui dans ma relation se traduisait par « pas trop d’excentricité » « pas trop de féminité » « pas trop tout court » ... Alors dès la première semaine (faut avouer aussi que j'étais partie avec un pantalon et 2 T-shirt) je filais au temple de  la féminité, le parrain de ma nouvelle vie : LE MAGASIN DE PRÊT A PORTER FEMININ !! (et ça ne serait qu'un début!)

A ma grande surprise mon intérêt ne se portait que sur des escarpins très colorés, des jeans plutôt moulants, des top pas franchement discret tout ce que mon inconscient de femme un peu trop en couple avait rangé dans la case « PAS POUR MOI ».  Pourtant pour une fois on ne pourra pas le reprocher à Marcel (en tout cas pas directement), l’interdiction n’a jamais été formulée… Est-ce que c’est finalement un manque d’épanouissement personnel, la perte d’envie de séduire, le besoin de ranger au placard l’ancienne moi… sûrement un peu de tout ça…

En tout cas aujourd’hui j’ai une garde robe toute neuve, toute en féminité assumée ! Loin de moi l’envie de séduire pour le moment mais j’aurais au moins réussi à me re-séduire moi, loin du regard de quiconque, loin d’un moule dans lequel je m’étais apparemment et très inconsciemment glissée! Je me suis réapproprié mon image... mes goûts... Je me trouve même pour la première fois de ma vie plutôt pas trop mal... en tout cas JE SUIS MOI! TOUT A FAIT MOI! et Finalement c’est plutôt réussi… enfin je crois ! 


(désolée on est loin de la photo bloggueuse mode… ;) )

La fin d’un projet de vie….


Projet : but que l’on se propose d’atteindre

Comme vous l’avez maintenant compris je me remets doucement d’une rupture assez violente à l’aube de mes trente ans…

Une fois le choc passé vient la phase de survie… les choses n’ont plus vraiment de saveur… on est comme spectateur de son quotidien… cet autre qu’on ne s’est pas encore vraiment approprié se lève le matin, lutte pour nous maintenir la tête hors de l’eau…
Et puis dans cette phase de survie il y a des moments de lucidité… d’une immense violence… ces moments où on réalise l’espace d’un instant que c’est bien nous… qu’on a tout perdu…  et qu’au-delà de cette échec amoureux il y a la fin d’un projet de vie… d’un projet auquel on a cru, auquel on a voulu croire… qui a guidé nos faits et gestes pendant des  années… qui nous a donner envie de vivre, qui nous a donné du plaisir à nous projeter… La fin d’un avenir pour partie déjà écrit… Aujourd’hui les pages sont blanches… c’est le quotidien de plus de 2/3 de ma vie qui devient une interrogation… Est-ce que je serais un jour de nouveau heureuse… Est-ce qu’un jour je prendrais plaisir à me réveiller dans la peau de cette autre… Est-ce que je vais finalement réussir à écrire un nouveau projet de vie ?
A en écouter les âmes bien intentionnées qui jalonnent mon chemin, « c’est sûr » je vais de nouveau être heureuse… je le « mérite »…  Malgré toute la gentillesse de ces mots, je ne suis pas vraiment rassurée… Est-ce que dans le fait d’être heureux il n’y a pas un gros facteur hasard sur lequel nous n’avons malheureusement aucun contrôle… ? Est-ce qu’au-delà de tout ce qui est de ma responsabilité et dont j’espère me donner les moyens il ne reste pas une partie liée à la chance… au destin… Qu’est-ce qui fait qu’un jour on rencontre son âme sœur ? (vous noterez que malgré la souffrance je reste optimiste et continue de croire en ma moitié, puisque Marcel ne l’était pas, elle doit bien trainer quelque part comme une âme en peine en m’attendant… non?) Et puis comment vais-je la reconnaître ? Et si je passais à côté sans m’en apercevoir ? et si je me réveillais à 50 ans seule, en vieille tapée de la pub, une vogue menthol au coin du bec ? incapable de sourire à cause d’un lifting raté… un sac prada au bout du bras… un chihuahua jamais très loin…

Et puis est-ce  que je le mérite plus qu’un autre ? Est-ce qu’il y a des gens qui ne le mérite pas ? Est-ce que ce n’est pas seulement l’impuissance des gens devant la fuite de Marcel, devant ma souffrance qui les pousse à croire que je vais forcément de nouveau être heureuse… rencontrer un homme merveilleux, beau et intelligent,  qui saura enfin voir quelle femme formidable je suis ?
(C’est au moins un des rares avantage à s’être fait quitter… les gens vous souhaite tout le bonheur du monde !  Sûrement aussi inconsciemment pour s’éviter la corvée d’avoir à porter vos souffrances toute une vie…)

Malgré mon envie de rester optimiste, tous  mes efforts pour continuer de croire en la vie je ne peux m’empêcher d’angoisser …  Et si finalement mon comte de fée à moi n’avait pas un happy end… ?

Ne m’appelez plus jamais Bridget Jones…


« Trentenaire : qui dure depuis 30 ans (ouch) »

Je suis une trentenaire fraichement célibataire. Plutôt pas trop mal de l’avis de tous... Professionnellement  accomplie et avec une vie sociale bien que diminuée encore acceptable.
Il y a maintenant un peu plus d’un mois celui que nous appellerons Marcel pour les besoins de l’histoire a mis fin à une histoire de plusieurs années me laissant lamentablement face à un avenir plutôt sombre…
Comme Bridget je fume comme un pompier et me réjouit à l’idée de prendre l’apéro…  Comme elle je ressens un besoin incompressible d’écrire… et comme elle je suis désespérément à la recherche du grand amour… MAIS LA RESSEMBLANCE S’ARRETE LA !
A la différence de Bridget je suis complètement construite et plutôt équilibrée… Je suis en paix avec moi-même… mon image… mes envies… à la différence de Bridget ma mère est formidable et je trouve en elle un réconfort certain… Je ne me pense pas désespérée… au contraire pleine d’espoir en la vie… en l’amour… en l’être humain… J’ai envie d’aimer… j’ai envie de donner… j’ai envie de construire et je pense être prête…
Après de longues années à avoir tenté de prouver à l’homme que j’aimais que nous avions un avenir, que j’étais quelqu’un de bien… qui méritait sa confiance… aujourd’hui j’ai envie d’être moi… envie qu’on m’accepte comme je suis… parce-que je le mérite !! parce-que nous le méritons toutes !!
Nous méritons qu’on nous accepte comme nous sommes, avec nos défauts, nos blessures, nos craintes, nos envie aussi, nos attentes et nos rêves…

Mesdames nous sommes des princesses, nous méritons toutes un prince charmant !! Nous sommes des cignes et que celui qui ne voit en nous qu’un vilain petit canard passe son chemin !!

Il parait que la célibataire de 30 ans est devenu un sujet assez banal…


« Le célibat désigne l'état d'une personne qui est en âge de vivre en couple ou d’être mariée mais qui n'a pas de conjoint dans sa vie amoureuse et sexuelle »

C’est plutôt rassurant finalement… vous qui vous pensiez seule au monde vous découvrez que votre histoire est d’une tragique banalité…  (et moi aussi par la même occasion…)
Des dizaines de blogs, de séries tv, de romans traitant du drame du siècle : LE CELIBAT…
Entre 2 sanglots, la boite de mouchoirs jamais très loin vous les avez tous avalé… vous avez tenté de vous rassurer et de trouver la fin heureuse que vous espérez tant… (alors qu’elle n’y croyait plus et qu’elle s’apprêtait à ingurgiter d’une traite la boite d’acide acéticila… acide acitissili… acide acétylsalicylique*…  il surgit et la sauva de tous ses maux…)
Mais finalement entre les Carrie Bradshaw et autres Bridget Jones vous ne vous reconnaissez pas vraiment…  MOI NON PLUS…

Je me suis réveillée cette semaine dans la peau d’une autre… à quelques mois de mes 30 ans j’ai fait le douloureux constat que mes projets de vie s’étaient effondrés… fini la recherche effrénée des prénoms qu’on pourrait donner à mini-moi et mini-lui… fini les courses au super marché en se demandant ce que Marcel serait heureux de manger… fini les vacances à deux… fini les soirées de couple… fini l’idée qu’on aura toujours quelqu’un sur qui compter…
A l’aube de mes 30 ans Marcel est parti… il a jeté l’éponge… il m’a laissé seule avec ma souffrance et mon horloge biologique… (Nous évoquerons plus tard les raisons qui ont poussé mon Mister Big à ne plus croire en nous)
Cette autre que j’ai vu dans le miroir ce matin a toute une vie à reconstruire… tous ses repères à retrouver… tout un bonheur à ré-inventer…  LET’S START !

*spéciale dédicace! ;)

Il paraît que c’est rien… c’est la crise de la trentaine !


Ce matin j’ai croisé mon reflet dans le miroir…
Croiser mon reflet dans le miroir, c’est une chose qui ne m’arrive que très rarement finalement… enfin je veux dire vraiment !
A bien y regarder soit je me concentre sur mes cils, sur une mèche de cheveux pas bien à sa place, sur un petit bouton pas hyper glam (et oui même à 30 ans, d’ailleurs quelqu’un sait quand c’est censé s’arrêter ? est-ce qu’un jour on cumule obsession des rides et des petits boutons ? c’est pas super juste quand même !) bref, ce matin je croise mon reflet et j’ai comme un moment d’arrêt : « c’est qui celle là ? »
Waouh… elle est loin la dameblabla de mon souvenir… c’est quand exactement que j’ai pris cette tête là… ou plus exactement : cette allure là… ?
A cet instant précis j’ai  repensé à une petite conversation avec les collègues… Quand j’ai eu la bonne idée de leur demander ce qu’ils avaient pensé de moi la 1ère fois qu’ils m avaient vu…
Celle-Là même où les :  « un peu coincée » « heu… je me suis dit que tu avais un pti côté Brie van de Kampf » « ptite fille modèle, t’as grandi à Neuilly toi ? » « Gentille… mais pas hyper fun » ont fusé…
Mais non mais pas du tout !!! Vous vous trompez carrément !! jsuis trop une ouf dans ma tete !!
Et alors que j’étais bien occupée à rejeter en bloc tout ces qualificatifs pas franchement à mon goût… mes petites voix se sont mis à tailler le bout de gras…
-et puis d’abord je fume des clopes >>> oui heu des vogues menthols…ya plus rebel
-bah Je bois des coups>>> ouai enfin seulement s’il y a du vin et des verres à pieds… c’était quand ta dernière vodka ?
-ok…. Mais je suis lookée quand même ? hum qui a dit jamais au dessus du genou et surtout pas trop échancré c’est vulgaire… ?
- ahhhh ! j’ai un tatouage !! >>> c’est qui la dernière personne à l’avoir vu ? t’aurais pas jeter toutes les fringues qui permettaient de l’apercevoir ? le même jour que ton piercing non ?
Force est de constater qu’elles n’ont pas tout à fait tort me ptites voix…  Je  ne sais ni quand ni comment mais oui on dirait bien que j’ai vieilli… 

Il parait que c’est de l’orgueil mal placé…

Orgueil : Sentiment de dignité, fierté légitime, amour-propre 

Il y a des moments où je me demande si mes réactions relèvent vraiment de l’orgueil… ou simplement de limites personnelles… et mes limites sont-elles intimement liées à mon orgueil ?
Dans la vie on se construit… on définit ce qu’on veut, ce qu’on ne veut pas, ce qu’on accepte, ce qu’on n’accepte pas…  ces limites on les pose grâce à notre vécu, notre éducation et très probablement aussi notre orgueil… On m’a toujours dit que j’étais quelqu’un de très orgueilleux et souvent accusé d’avoir de l’orgueil mal placé… mais aujourd’hui je me demande ce qui relève vraiment de l’orgueil mal placé ou de mes limites personnelles…
Par exemple en amour… refuser de faire le 1er pas après une dispute relève-t-il de l’orgueil mal placé ? Je sais que je suis capable de faire le 1er pas, je l’ai d’ailleurs déjà fait , mais dans certains cas je le refuse… je le refuse parce que je suis convaincue d’être dans mon bon droit et dans ce cas là j’estime que ce n’est pas à moi de revenir… est-ce que c’est de l’orgueil mal placé ?
La définition parle de sentiment de dignité, de fierté légitime… est-ce que ce n’est pas fondamental pour un être humain ? Le problème serait donc quand ce sentiment devient illégitime, mal placé… Mais comment savoir si cette fierté est juste ou non ? Et à qui d’en décider ? Est-ce que la personne qui juge que votre orgueil est déplacé n’est pas une personne qui  ne vous voit pas comme vous êtes ? Comme elle devrait vous voir ? Est-ce que finalement le respect que vous attendez des autres n’est pas celui que vous méritez ?
Je pense être capable de mettre mon orgueil de côté, (même si j’avoue que c’est souvent le 1er sentiment chez moi) en revanche je suis (presque) intraitable avec les limites que je me suis fixée en couple, professionnellement, amicalement… Ces limites c’est la vie qui me les a fixé et finalement à bien y regarder mon orgueil c’est aussi la vie qui l’a conditionné… Je n’ai pas toujours eu cette estime de moi… cet amour propre… puis on vieillit et on apprend à se connaitre, à se respecter et à attendre la même chose de notre entourage. Les limites varient sensiblement, on fait parfois des choses qui n’entrent pas tout à fait dans le cadre qu’on s’était posé… la spontanéité prend parfois le dessus et c’est tant mieux… je pense qu’il est important de ne pas s’obliger à des réactions au nom de sacro-saints principes… Je pense que là cela peut-être déplacé…
Mais alors quelle est la juste estime de soi ?
Wikipédia définit l’estime de soi comme un terme désignant le jugement ou l'évaluation faite d'un individu en rapport à ses propres valeurs. Dans ce cas on peut aussi se demander quelles sont les justes valeurs ? Je tpense que les justes valeurs sont celles qui nous construisent… celles qui font de nous l’individu que l’on est... celles qui nous permettent d’avancer de grandir… un peu comme la loi fixe le cadre de la société nos valeurs fixent le cadre de la personne qu’on est…
Si on part  de ce postulat alors nos valeurs méritent d’être respectées et donc les réactions liées à ces valeurs…
Mais si on y réfléchit bien il y a aussi des valeurs que l’on adopte pour de mauvaises raisons… des valeurs sociétales… par exemple le féminisme… qui poussé à son paroxysme peut nous pousser à avoir des réactions qui ne correspondent pas forcément à nos valeurs personnelles (Non, je ne laverai pas tes caleçons !! nos mères se sont battus pour ça !!) … des valeurs que l’on adopte pour se protéger… (à chaque fois que j’ai été trop gentille, je me suis faite avoir, terminé !!) des valeurs que l’on adopte en réaction à un schéma (Ma mère s’est toujours tut devant mon père, pas question que ça m’arrive !)… ou encore des valeurs que l’on adopte parce qu’elles correspondent à une classe sociale à laquelle on appartient ou on aimerait appartenir (attend on ne peut pas avoir une carrière et 5 moufflets, pi quoi encore repasser les chemises de l’homme ???)
Si on se les approprie assez est-ce que ces valeurs ne viennent pas nourrir notre orgueil ? dans ce cas les réactions liées à ces valeurs sont peut-être ce que l’on appelle de l’orgueil mal placé ?
Il me semble donc que lorsque l’orgueil est sein et fondé sur des principes intelligents il n’y a pas de réaction d’orgueil mal placé… je pense aussi que l’orgueil est propre à chaque individu donc différent d’une personne à une autre…
On pourrait donc conclure en disant que l’orgueil tant qu’il est « bien placé » est une excellent chose mais que comme tout attention aux excès : A CONSOMMER AVEC MODERATION !



Il parait qu’on dit « heureux le simple d’esprit… »

De mon « éducation religieuse » j’ai gardé quelques souvenirs, notamment un, profondément lié à ma grand-mère aujourd’hui disparue… Celle que nous pourrions aujourd’hui qualifier de véritable sainte avait pour habitude de m’emmener avec elle à l’Eglise du village lors de mes séjours en rase campagne … et il est une phrase qui m’est restée : « heureux le simple d’esprit… »
Plus j’avance dans la vie et plus je trouve que cette phrase a du sens…
Quand on y réfléchit bien, celui qui n’a pas les moyens intellectuels (émotionnels ?) de se poser des questions sur le sens de sa vie souffre -t-il vraiment de la tournure de cette dernière… ?
Est-ce que finalement ce ne serait-pas une espèce d’intelligence émotionnelle qui nous amènerait à nous torturer l’esprit avec des questions existentielles auxquelles malheureusement nous ne trouvons pas de réponse…engendrant par là même  frustration, insécurité ou souffrances tout simplement…. Les hopitaux psychatriques seraient-ils donc peuplés de gens pâtissant de leur intelligence émotionnelle?
C’est peut-être le revers de la médaille… ? On a les défauts de ses qualités… On développe son intelligence émotionnelle mais on ouvre aussi la porte à la souffrance…
Et si on va dans ce sens là est-ce que finalement ça ne devient pas un peu une force d’être « simple d’esprit » ? d’être capable d’accepter sa vie comme elle vient ? sans se poser de question … Est-ce que l’intelligence n’est pas parfois un frein à l’épanouissement ? Est-ce que ceux qu’on a longtemps traité d’idiot ne sont pas simplement des génies ayant réussi à faire taire les émotions trop envahissantes ?
J’imagine que la recette du bonheur (si tant est qu’il y en ait une…) doit alors être une savante répartition entre questionnement (émotion) et acceptation… (rationalisation)
Jean-Luc Lasserre à écrit qu’ [Il y a chez les individus un véritable clivage selon la dominante de l'émotion ou du rationnel. Qu’on magnifie l'esprit cartésien mais que l'homme est très accessoirement cartésien. Que le dynamisme de l’émotion pulvérise la logique]
à tes souhaits JL J
Une fois passé le « What the fuck qu’est-ce qu’il veut dire celui là????? » je me suis interrogée sur la part de la logique et de l’émotionnel chez moi… hum…
Même si je crois que je suis intellectuellement consciente de beaucoup de chose (trop ?) à dire vrai je m’aperçois que c’est presque toujours l’émotionnel, l’irrationnel qui prend le dessus… Si certaines situation ne devrait pas me faire souffrir intellectuellement, elles le font émotionnellement… sans que j’arrive à avoir de prise dessus… (vous la connaissez cette petite boule qui vient se loger juste en dessous du cœur, contre laquelle on essaye de lutter, dont on sait qu’elle ne devrait pas être là et qu’elle va finir par partir mais qui finalement fait toujours un peu ce qu’elle veut… ?)
En fait, à y regarder de plus près (malheureusement ou heureusement) ces souffrances [prennent aussi source dans le passé, retentissent des lointains échos de la vie infantile; sont conditionnées par la mémoire affective où est stockée toute une charge émotionnelle] (ça aussi c’est de JL, il va devenir ma nouvelle idole à ce train là ! JL si tu m’entends ! :) )

Bon Bon… on s’est un peu égarée là mais tout ça pour dire que finalement la coupable c’est l’EMOTION (ou l’intelligence émotionnelle) et que malheureusement nous n’avons pas beaucoup de moyens d’actions sur cette dernière… Mais soyons rassurés C’EST NORMAL ! l’absence d’émotion est une maladie (APATHIE)… L’idée serait donc de réussir à l’apprivoiser … ?

Il parait que c’est ça la femme parfaite…

Parfait : Sans aucun défautexcellent. Qui est un modèle du genreaccomplitotal.

On a toute une Madame parfaite dans notre entourage… 
Mais si!! Tu sais elle est hyper belle, de ces beautés naturelles qu’on se dit que même au réveil elle est canon… Elle est toujours soignée, un peu comme si ses vêtements à elle ne se froissaient pas…
Elle cuisine bien (‘c’est pas dur à faire jte donnerai la recette !’) et en plus elle adore ça… « tient ce week-end je tente un risotto gambas-cepes-laurier-paprika à ma façon vous m’en direz des nouvelles… »
Elle sourit à tout ce que dit son mari et semble sincèrement trouver ça drôle….  (oui elle est marié, elle a rencontré mamour à 15 ans et ça été un vrai coup de foudre…  )
Elle fait du sport (‘oh juste pour s’entretenir un peu…’) « Tu connais pas la Zumba ?? c’est super, si tu fais rien mardi soir je t’emmène ! »
Sa maison ressemble à un véritable catalogue de décoration, « oh non ça? ça coute rien je l’ai fait moi-même, je suis passée au Marché St-pierre et je suis tombée A-MOU-REUSE de ce tissus… si tu veux je t’en fais un ! » même sa table ikéa que tout le monde a la même elle, elle l’a poncé et repeint « ça change » !
 Et comme si tout ça n’était pas suffisant, elle est intelligente, elle adore les expos fotos, dévore des prix nobels (‘j’ai été fasciné par la théorie du Docteur Meyer sur les effets de l’inconscient sur les enfants…’), elle a de la conversation, elle est douce et attentionnée (quand tu viens diner chez elle ya toujours un petit cadeau à côté de ton assiette…) elle a un super job dans lequel elle s’éclate et œuvre pour l’humanité et enfin une bande de copines tout droit sorties d’une sitcom… qu’elle voit tout les jeudi soir pour une soirée papotage…
On adorerait pouvoir la détester mais le problème c’est qu’en plus ELLE EST SYMPA… patiente, attentive, à l’écoute…
Elle a l’air d’adorer absolument tout ce qu’elle fait et évidemment tout le monde l’adore… surtout l’homme… (grrrrr !!)  « Tu sais pas quoi ????  Minnie va donner un coup de main au resto du cœur cette année, elle en a entendu parler dimanche dernier à la S-P-A et ça l’a boule-ver-sé… elle s’est dit qu’on devait agir si on ne voulait pas que nos enfants aient le même avenir que Babacar le petit togolais qu’elle parraine… elle est vraiment géniale, il a de la chance Mickey »…
Qui n’a jamais eu ce sentiment de gêne (voire de honte…) en compagnie de cette femme ?
Parce que nous si on a un peu de tout ça on est bien loin d’être parfaite…
On vient juste d’apprendre la différence entre des oeufs brouillés et une omelette baveuse… (ahhhh il suffit pas de brouiller les œufs dans la poele ???) on a toujours pas de cuit-vapeur, mixeur, batteur…  Même quand on passe des heures à faire son brushing on a toujours une mèche qui veut pas rester à sa place… ça fait plusieurs années qu’on a pas touché à un fer à repasser et niveau job ben on attend la retraite avec impatience… nos copines sont toutes un peu névrosées (mais c‘est pour ça qu’on les aime !!) on a arrêté le sport parce que quand on sort du boulot à 20h30 (au moins !!) après s’être fait exploitée pour une cause sans grand intérêt (le lancement du shampoing schmurk ? ha bah oui ça c'est sur ça va révolutionner le quotidien de millions de femmes) et qu’on doit encore se taper ¾ d’heure de transport (au moins !!) … la simple évocation du mot ‘basket’ pourrait nous faire pleurer… Non, nous on préfère rentrer directement réchauffer un pti plat picard… (oh ça va ! c’est pas n’importe quoi Picard hein, honnêtement de tous les surgelés qu’on a testé ce sont les meilleurs… !) ou commander des sushis… (la carte est presque fini, on va bientôt avoir le coca gratuit !)
Nous quand on a trop bu on parle fort pendant qu’elle, elle sourit naïvement et « va se mettre un peu d’eau sur le visage parce-qu’elle, elle est pompette » nous même un bain ça nous ferait pas parler moins fort… On n’est pas toujours parfaitement épilé, on pleure devant des images de guerre en Syrie pour autant on n’est pas franchement militante… On essaye de faire bonne figure mais sérieux de vous à moi : cette blague de l’homme elle est vraiment mauvaise non… ? on a passé des heures dans la salle de bain pour essayer de se donner meilleure mine mais on sent le bouton sur le menton en train d’essayer de percer… A la fin de la journée, on a une haleine de cendrier pourri et de café réchauffé… à peine posé notre vernis s’écaille (mais pourquoi on a mis du rouge ??????) en plus on en a mis partout…
Enfin bref… on fait de notre mieux mais on est loin de ça… loin de la femme parfaite !

Alors la question qui se pose est : MAIS COMMENT FAIT-ELLE ???
Comment fait-elle pour ne jamais être fatiguée ? Comment fait-elle pour réussir tout ce qu’elle entreprend ? Comment fait-elle pour faire de sa vie un vrai modèle du genre ?
Après m’être un peu flagellée, avoir beaucoup culpabilisée et vainement tenté de l’immiter… je me suis un peu interrogée et je me suis dit que finalement la différence entre elle et nous (moi ?) c’était peut-être juste ce qu’on appelle  « LA CONFIANCE EN SOI… »
C’est peut-être ça la recette…
Peut-être que quand on fait les choses avec confiance ça marche ! peut-être que quand on a confiance en soi on arrive à faire le tri entre ce qui est bon ou mauvais pour nous… peut-être que quand on a confiance en soi, ça se voit et ça nous rend belle… peut-être que quand on a confiance en soi on a plus rien à prouver et on peut alors se taire quand on est pas d’accord ou sourire quand c’est pas drôle….peut-être que quand on a confiance en soi on a confiance en l’autre… peut-être que quand on a confiance en soi on se donne les moyens d’être ce qu’on a envie d’être…
Finalement, peut-être que la femme parfaite c’est juste une femme qui a confiance en elle et en la vie….
Et puis à y regarder de plus près est-ce que ce ne serait-pas aussi  un peu le manque de confiance en nous qui nous ferait trouver la miss parfaite ? à bien y réfléchir est-ce qu’on a pas entendu Mickey l’engueuler une fois parce que le four était mal éteint ? est-ce que ce n’est pas vous qui avez été obligée de faire son déménagement parce que toutes ses copines étaient trop occupées ? Est-ce que vous pourriez vous être XXXXX ? et puis une XXXXX ça finit à quelle heure ? 18h00 ? et la salle de sport elle est où ? « ahhh en bas de chez vous !! » 
… Finalement madame parfaite n’est peut-être pas si parfaite que ça… elle est ELLE et épanouie… et ça c’est déjà beaucoup !!