mercredi 29 août 2012

Il parait qu’après la pluie vient le beau temps…

« Beau temps : Conditions météorologiques favorables »



On est encore loin de la canicule mais dans cet ouragan… cet sorte d’hiver du cœur il y a quand même de petites parenthèses enchantées… comme un petit été indien de la souffrance…

Peut-être aussi que j’en aurais eu moins besoin... moins envie...

Depuis ma séparation j’ai eu quelques moments de répits … quelques moments où je me suis remise à sourire (un week-end, un apéro, un dîner, des rencontres…)

Le hasard veut que ma séparation ait coïncidé avec un nouveau boulot... (pas de hasard me direz-vous? on en parlera plus tard...) Une nouvelle planète dans laquelle personne ne me connaît, dans laquelle personne ne me ménage, dans laquelle personne n’a même jamais entendu parler de Marcel... Je n’ai du coup pas vraiment eu l’occasion de laisser exprimer ma souffrance la journée (d’où ma loquacité sur ce blog?)... dès le début il a fallu faire bonne figure... trouver la force d’aller chercher le moi gai, drôle et plutôt agréable qui subsiste tout au fond... et finalement ça n’a pas été si compliqué...  La charge de travail aidant je n’ai pas eu d’autre choix que de mettre mon cerveau (et mon coeur?) en mode off 8h durant...

Entre ma petite équipe qui m’attendait au tournant et devant laquelle je ne pouvais pas me permettre de flancher au risque de le payer très cher et un top management ravi de m’accueillir mais farcis d’attentes quant à mon dynamisme, mon tonus, mon intégration... Il m’a allu faire preuve d’abnégation... et au bout de quelques semaines ce qui ressemblait plutôt à une épreuve de force est devenu mon salut... Personne avec la petite lueur de tristesse dans les yeux qui dit sans vraiment oser “oh ma pauvre”... rien qui ne me retient de me plonger corps et âme dans le boulot... (après tout je n’ai plus que ça...) et finalement rien qui ne m'empêche d’aller boire un verre à la fin de la journée... (personne ne m’attend... )

Le moment est donc venu où mon tout nouveau moi avec sa nouvelle garde robe et ses blessures toutes fraîches s’est retrouvé autour d’un verre entouré de  ces gens encore inconnus il y a peu... Contre toutes attentes, je me suis surprise à sourire, à rire de bon coeur même  allant jusqu’à me demander  s’il y a quelques mois  j’aurais été capable d’apprécier ces moment à leur juste valeur... ces moments d’échanges, de partage, de légèreté... ces moments où on s'intéresse aux autres, où ils s'intéressent à nous... ces moments où on parle de tout et de rien (surtout de tout d’ailleurs), ces moments où on oublie l’heure au profit d’une discussion passionnante sur les bébés phoques... Est-ce qu’au chaud dans mon quotidien j’aurais su les voir, les saisir...

Il y a aussi ces gens qu’on redécouvre... qui font parti de notre vie mais avec qui on n’a plus partagé ce genre de moments... trop occupée à planifier son avenir d’épouse et  de mère modèle... devant lesquels on est passé sans vraiment s'arrêter... avec qui on a échangé sans vraiment partager... dont on avait oublié jusqu’à l’humour et le discernement...

On ré-apprend à attraper à la volée le moindre petit moment de bonheur...

Même si tout ça n’est qu’un placebo... un parapluie dans la tempête... c’est une bien jolie petite parenthèse dans la tristesse... la naissance d’un arc-en-ciel?

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