samedi 25 août 2012

La fin d’un projet de vie….


Projet : but que l’on se propose d’atteindre

Comme vous l’avez maintenant compris je me remets doucement d’une rupture assez violente à l’aube de mes trente ans…

Une fois le choc passé vient la phase de survie… les choses n’ont plus vraiment de saveur… on est comme spectateur de son quotidien… cet autre qu’on ne s’est pas encore vraiment approprié se lève le matin, lutte pour nous maintenir la tête hors de l’eau…
Et puis dans cette phase de survie il y a des moments de lucidité… d’une immense violence… ces moments où on réalise l’espace d’un instant que c’est bien nous… qu’on a tout perdu…  et qu’au-delà de cette échec amoureux il y a la fin d’un projet de vie… d’un projet auquel on a cru, auquel on a voulu croire… qui a guidé nos faits et gestes pendant des  années… qui nous a donner envie de vivre, qui nous a donné du plaisir à nous projeter… La fin d’un avenir pour partie déjà écrit… Aujourd’hui les pages sont blanches… c’est le quotidien de plus de 2/3 de ma vie qui devient une interrogation… Est-ce que je serais un jour de nouveau heureuse… Est-ce qu’un jour je prendrais plaisir à me réveiller dans la peau de cette autre… Est-ce que je vais finalement réussir à écrire un nouveau projet de vie ?
A en écouter les âmes bien intentionnées qui jalonnent mon chemin, « c’est sûr » je vais de nouveau être heureuse… je le « mérite »…  Malgré toute la gentillesse de ces mots, je ne suis pas vraiment rassurée… Est-ce que dans le fait d’être heureux il n’y a pas un gros facteur hasard sur lequel nous n’avons malheureusement aucun contrôle… ? Est-ce qu’au-delà de tout ce qui est de ma responsabilité et dont j’espère me donner les moyens il ne reste pas une partie liée à la chance… au destin… Qu’est-ce qui fait qu’un jour on rencontre son âme sœur ? (vous noterez que malgré la souffrance je reste optimiste et continue de croire en ma moitié, puisque Marcel ne l’était pas, elle doit bien trainer quelque part comme une âme en peine en m’attendant… non?) Et puis comment vais-je la reconnaître ? Et si je passais à côté sans m’en apercevoir ? et si je me réveillais à 50 ans seule, en vieille tapée de la pub, une vogue menthol au coin du bec ? incapable de sourire à cause d’un lifting raté… un sac prada au bout du bras… un chihuahua jamais très loin…

Et puis est-ce  que je le mérite plus qu’un autre ? Est-ce qu’il y a des gens qui ne le mérite pas ? Est-ce que ce n’est pas seulement l’impuissance des gens devant la fuite de Marcel, devant ma souffrance qui les pousse à croire que je vais forcément de nouveau être heureuse… rencontrer un homme merveilleux, beau et intelligent,  qui saura enfin voir quelle femme formidable je suis ?
(C’est au moins un des rares avantage à s’être fait quitter… les gens vous souhaite tout le bonheur du monde !  Sûrement aussi inconsciemment pour s’éviter la corvée d’avoir à porter vos souffrances toute une vie…)

Malgré mon envie de rester optimiste, tous  mes efforts pour continuer de croire en la vie je ne peux m’empêcher d’angoisser …  Et si finalement mon comte de fée à moi n’avait pas un happy end… ?

2 commentaires:

  1. Anonyme8/25/2012

    Surtout reste positive. C'est un tournant dans ta vie, mais elle ne s’arrête pas là. Fais de nouveaux projets, profite de la vie, et puis tu verras tu la trouveras ta moitié (ça peut prendre un certain temps, moi je cherche encore!)

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