Projet : but que l’on se
propose d’atteindre
Comme vous l’avez maintenant
compris je me remets doucement d’une rupture assez violente à l’aube de mes
trente ans…
Une fois le choc passé vient la phase de survie… les choses n’ont plus vraiment de saveur… on est comme spectateur de son quotidien… cet autre qu’on ne s’est pas encore vraiment approprié se lève le matin, lutte pour nous maintenir la tête hors de l’eau…
Et puis dans cette phase de
survie il y a des moments de lucidité… d’une immense violence… ces moments où
on réalise l’espace d’un instant que c’est bien nous… qu’on a tout perdu… et qu’au-delà de cette échec amoureux il y a la fin d’un projet de vie… d’un projet
auquel on a cru, auquel on a voulu croire… qui a guidé nos faits et gestes
pendant des années… qui nous a donner
envie de vivre, qui nous a donné du plaisir à nous projeter… La fin d’un avenir
pour partie déjà écrit… Aujourd’hui les pages sont blanches… c’est le quotidien
de plus de 2/3 de ma vie qui devient une interrogation… Est-ce que je serais un
jour de nouveau heureuse… Est-ce qu’un jour je prendrais plaisir à me réveiller
dans la peau de cette autre… Est-ce que je vais finalement réussir à écrire un
nouveau projet de vie ?
A en écouter les âmes bien intentionnées
qui jalonnent mon chemin, « c’est sûr » je vais de nouveau être
heureuse… je le « mérite »… Malgré toute la gentillesse de ces mots, je ne
suis pas vraiment rassurée… Est-ce que dans le fait d’être heureux il n’y a pas
un gros facteur hasard sur lequel nous n’avons malheureusement aucun contrôle… ?
Est-ce qu’au-delà de tout ce qui est de ma responsabilité et dont j’espère me
donner les moyens il ne reste pas une partie liée à la chance… au destin… Qu’est-ce
qui fait qu’un jour on rencontre son âme sœur ? (vous noterez que malgré
la souffrance je reste optimiste et continue de croire en ma moitié, puisque
Marcel ne l’était pas, elle doit bien trainer quelque part comme une âme en
peine en m’attendant… non?) Et puis comment vais-je la reconnaître ?
Et si je passais à côté sans m’en apercevoir ? et si je me réveillais à 50
ans seule, en vieille tapée de la pub, une vogue menthol au coin du bec ?
incapable de sourire à cause d’un lifting raté… un sac prada au bout du bras…
un chihuahua jamais très loin…
Et puis est-ce que je le mérite plus qu’un autre ? Est-ce
qu’il y a des gens qui ne le mérite pas ? Est-ce que ce n’est pas
seulement l’impuissance des gens devant la fuite de Marcel, devant ma souffrance
qui les pousse à croire que je vais forcément de nouveau être heureuse…
rencontrer un homme merveilleux, beau et intelligent, qui saura enfin voir quelle femme formidable
je suis ?
(C’est au moins un des rares avantage
à s’être fait quitter… les gens vous souhaite tout le bonheur du monde ! Sûrement aussi inconsciemment pour s’éviter la
corvée d’avoir à porter vos souffrances toute une vie…)
Malgré mon envie de rester
optimiste, tous mes efforts pour
continuer de croire en la vie je ne peux m’empêcher d’angoisser … Et si finalement mon comte de fée à moi n’avait
pas un happy end… ?
Surtout reste positive. C'est un tournant dans ta vie, mais elle ne s’arrête pas là. Fais de nouveaux projets, profite de la vie, et puis tu verras tu la trouveras ta moitié (ça peut prendre un certain temps, moi je cherche encore!)
RépondreSupprimermerci ma belle! :)
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