samedi 25 août 2012

Il parait qu’on dit « heureux le simple d’esprit… »

De mon « éducation religieuse » j’ai gardé quelques souvenirs, notamment un, profondément lié à ma grand-mère aujourd’hui disparue… Celle que nous pourrions aujourd’hui qualifier de véritable sainte avait pour habitude de m’emmener avec elle à l’Eglise du village lors de mes séjours en rase campagne … et il est une phrase qui m’est restée : « heureux le simple d’esprit… »
Plus j’avance dans la vie et plus je trouve que cette phrase a du sens…
Quand on y réfléchit bien, celui qui n’a pas les moyens intellectuels (émotionnels ?) de se poser des questions sur le sens de sa vie souffre -t-il vraiment de la tournure de cette dernière… ?
Est-ce que finalement ce ne serait-pas une espèce d’intelligence émotionnelle qui nous amènerait à nous torturer l’esprit avec des questions existentielles auxquelles malheureusement nous ne trouvons pas de réponse…engendrant par là même  frustration, insécurité ou souffrances tout simplement…. Les hopitaux psychatriques seraient-ils donc peuplés de gens pâtissant de leur intelligence émotionnelle?
C’est peut-être le revers de la médaille… ? On a les défauts de ses qualités… On développe son intelligence émotionnelle mais on ouvre aussi la porte à la souffrance…
Et si on va dans ce sens là est-ce que finalement ça ne devient pas un peu une force d’être « simple d’esprit » ? d’être capable d’accepter sa vie comme elle vient ? sans se poser de question … Est-ce que l’intelligence n’est pas parfois un frein à l’épanouissement ? Est-ce que ceux qu’on a longtemps traité d’idiot ne sont pas simplement des génies ayant réussi à faire taire les émotions trop envahissantes ?
J’imagine que la recette du bonheur (si tant est qu’il y en ait une…) doit alors être une savante répartition entre questionnement (émotion) et acceptation… (rationalisation)
Jean-Luc Lasserre à écrit qu’ [Il y a chez les individus un véritable clivage selon la dominante de l'émotion ou du rationnel. Qu’on magnifie l'esprit cartésien mais que l'homme est très accessoirement cartésien. Que le dynamisme de l’émotion pulvérise la logique]
à tes souhaits JL J
Une fois passé le « What the fuck qu’est-ce qu’il veut dire celui là????? » je me suis interrogée sur la part de la logique et de l’émotionnel chez moi… hum…
Même si je crois que je suis intellectuellement consciente de beaucoup de chose (trop ?) à dire vrai je m’aperçois que c’est presque toujours l’émotionnel, l’irrationnel qui prend le dessus… Si certaines situation ne devrait pas me faire souffrir intellectuellement, elles le font émotionnellement… sans que j’arrive à avoir de prise dessus… (vous la connaissez cette petite boule qui vient se loger juste en dessous du cœur, contre laquelle on essaye de lutter, dont on sait qu’elle ne devrait pas être là et qu’elle va finir par partir mais qui finalement fait toujours un peu ce qu’elle veut… ?)
En fait, à y regarder de plus près (malheureusement ou heureusement) ces souffrances [prennent aussi source dans le passé, retentissent des lointains échos de la vie infantile; sont conditionnées par la mémoire affective où est stockée toute une charge émotionnelle] (ça aussi c’est de JL, il va devenir ma nouvelle idole à ce train là ! JL si tu m’entends ! :) )

Bon Bon… on s’est un peu égarée là mais tout ça pour dire que finalement la coupable c’est l’EMOTION (ou l’intelligence émotionnelle) et que malheureusement nous n’avons pas beaucoup de moyens d’actions sur cette dernière… Mais soyons rassurés C’EST NORMAL ! l’absence d’émotion est une maladie (APATHIE)… L’idée serait donc de réussir à l’apprivoiser … ?

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