"Limite : ce que l’on ne peut pas dépasser"
On a tous des limites, la question est de savoir à quel moment on les a atteint ?
Et puis comment savoir que ce sont les bonnes ?
Les limites on se les fixe consciemment où on inconsciemment
pour différentes raisons… Il y a celles qu’on connait… qu’on a identifié… et
puis celles qui sont plus enfouit…
Il y a celles qu’on connait parce qu’on les a formulé et
puis celles qu’on soupçonne à peine…
Il y a celles qu’on
écoute parce qu’elles répondent à la norme, qu’elles sont communément acquises …
« non je n’accepterais pas d’être insultée, il a dépassé les limites… »,
celles qu’on refuse d’accepter parce qu’elles vont définitivement trop loin… « Non,
connasse c’était franchement over the
line » et puis il y a les limites personnelles… celles là sont beaucoup
plus difficiles à formaliser parce qu’elles n’appartiennent qu’à nous…
Pour de multiples raisons (sur lesquelles nous reviendrons
plus tard…) on accepte parfois bien plus qu’on s’imagine capable d’accepter… l’envie
d’être aimée… la projection d’un hypothétique bonheur, la compréhension de l’autre,
l’empathie… l e manque de confiance en
soi… de construction de soi… Je suis d’ailleurs chaque jour un peu plus
surprise de la capacité de l’être humain à s’adapter… Mais où est la limite ?
Est-ce que parce qu’on comprend on doit accepter ?
Il y a le regard des autres… de la société… « je ne
peux pas accepter qu’il me parle comme ça en public… »
Et puis il y a les choses qui nous paraissent
intellectuellement acceptables voire même intelligentes (ou presque)… celles dont on se dit qu’à bien y réfléchir
effectivement elles ont du sens…
Il y aussi les petites choses qui dépassent de petites
limites… celles dont on se dit qu’on n’est pas franchement d’accord mais que ce
n’est pas ça qui nous fera du mal…
Et puis comment savoir si ce sont les bonnes ? si nos
limites sont justifiées ou motivées par de mauvaises raisons… ? Si on ne
peut pas accepter ou si on ne veut pas accepter… ?
J’ai parfois accepté des choses qui pour le commun des
mortels n’étaient pas acceptables… et je ne le regrette pas… En revanche j’ai aussi
accepté des choses qui n’étaient surement pas fondamentalement tragiques et
pourtant elles m’ont fait souffrir…
Attention je ne prône pas une sacro sainte écoute de soi !!
l'être humain peut évoluer, travailler ses souffrances et s’apercevoir que finalement ses
limites étaient infondées… mal fondées… il peut se dépasser aller plus loin et
réaliser que ce qu’il pensait être une limite n’en est pas une... réaliser que
ce qu’il a décidé être une limite est finalement juste quelque chose qu’ila un
peu trop rationnalisé… trop intellectualisé… à causes de certitudes un peu trop encrées... de principes un peu trop présents... Il faut réussir à dépasser les limites derrières lesquelles on se cache,
celles qui nous protègent…
Je crois qu’il est important de prendre du recul par rapport
à ses limites… Un peu comme si on appelait la police pour tapage nocturne parce
que le bébé de notre voisine pleure … l’idée c’est d’identifier nos vraies limites
et pas celles construites sur de mauvaises raisons au risque de devenir rigide…
l’important c’est la cause pas la conséquence…
la source pas les effets… (ok le bébé fait beaucoup de bruit et nous empêche
de dormir, mais le tapage nocturne c’est le bruit volontaire !! on va pas l’étouffer
ce gamin !)
On dit de la liberté qu’elle s’arrête là où celle des autres
commencent, je pense que pour les limites c’est la même chose… à partir du
moment où il y a atteinte à ce que l’on est fondamentalement… intrinsèquement… au-delà
du regard des autres… au-delà de la rationalisation… au-delà aussi des
blessures de la vie… il faut l’écouter…
ce n’est pas parce-que quelque chose parait évident aux autre qu’il l’est pour
nous… ce n’est pas parce que quelque chose est communément acquis comme quelque
chose d’acceptable qu’on peut l’accepter…
Je vais voler la citation de quelqu’un qui m’est cher et qui
m’a inspiré ce billet (pas l’auteur, mais celle qui me l’a fait connaitre !!)
« Celui qui reconnait consciemment ses limites est le plus proche de
la perfection » Goethe
Finalement, il me semble que le plus important
dans la vie c’est ça… c’est de se connaitre… de connaitre ses limites et
surtout de savoir les respecter… les écouter… Pour bien des raisons on est souvent
son pire ennemi, son plus dur juge... alors
sans tomber dans la fatalité (« je suis comme ça ») je crois qu’il
est important d’identifier ces choses qu’on ne peut pas accepter… Mesdames on
vous aimera même si vous dîtes non… ;)
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