lundi 27 août 2012

Il parait qu'on a tous des limites…


"Limite : ce que l’on ne peut pas dépasser" 


On a tous des limites, la question est de  savoir à quel moment on les a atteint ? Et puis comment savoir que ce sont les bonnes ?

Les limites on se les fixe consciemment où on inconsciemment pour différentes raisons… Il y a celles qu’on connait… qu’on a identifié… et puis celles qui sont plus enfouit…
Il y a celles qu’on connait parce qu’on les a formulé et puis celles qu’on soupçonne à peine…
Il y a celles  qu’on écoute parce qu’elles répondent à la norme, qu’elles sont communément acquises … « non je n’accepterais pas d’être insultée, il a dépassé les limites… », celles qu’on refuse d’accepter parce qu’elles vont définitivement trop loin… « Non, connasse  c’était franchement over the line » et puis il y a les limites personnelles… celles là sont beaucoup plus difficiles à formaliser parce qu’elles n’appartiennent  qu’à nous… 
Pour de multiples raisons (sur lesquelles nous reviendrons plus tard…) on accepte parfois bien plus qu’on s’imagine capable d’accepter… l’envie d’être aimée… la projection d’un hypothétique bonheur, la compréhension de l’autre, l’empathie…  l e manque de confiance en soi… de construction de soi… Je suis d’ailleurs chaque jour un peu plus surprise de la capacité de l’être humain à s’adapter… Mais où est la limite ? Est-ce que parce qu’on comprend on doit accepter ?
Il y a le regard des autres… de la société… « je ne peux pas accepter qu’il me parle comme ça en public… »
Et puis il y a les choses qui nous paraissent intellectuellement acceptables voire même intelligentes (ou presque)…  celles dont on se dit qu’à bien y réfléchir effectivement elles ont du sens…
Il y aussi les petites choses qui dépassent de petites limites… celles dont on se dit qu’on n’est pas franchement d’accord mais que ce n’est pas ça qui nous fera du mal…
Et puis comment savoir si ce sont les bonnes ? si nos limites sont justifiées ou motivées par de mauvaises raisons… ? Si on ne peut pas accepter ou si on ne veut pas accepter… ?

J’ai parfois accepté des choses qui pour le commun des mortels n’étaient pas acceptables… et je ne le regrette pas… En revanche j’ai aussi accepté des choses qui n’étaient surement pas fondamentalement tragiques et pourtant elles m’ont fait souffrir…

Attention je ne prône pas une sacro sainte écoute de soi !! l'être humain peut évoluer, travailler ses souffrances et s’apercevoir que finalement ses limites étaient infondées… mal fondées… il peut se dépasser aller plus loin et réaliser que ce qu’il pensait être une limite n’en est pas une... réaliser que ce qu’il a décidé être une limite est finalement juste quelque chose qu’ila un peu trop rationnalisé… trop intellectualisé…  à causes de certitudes un peu trop encrées... de principes un peu trop présents... Il faut réussir à dépasser les limites derrières lesquelles on se cache, celles qui nous protègent…  

Je crois qu’il est important de prendre du recul par rapport à ses limites… Un peu comme si on appelait la police pour tapage nocturne parce que le bébé de notre voisine pleure … l’idée c’est d’identifier nos vraies limites et pas celles construites sur de mauvaises raisons au risque de devenir rigide… l’important c’est la cause pas la conséquence…  la source pas les effets… (ok le bébé fait beaucoup de bruit et nous empêche de dormir, mais le tapage nocturne c’est le bruit volontaire !! on va pas l’étouffer ce gamin !)

On dit de la liberté qu’elle s’arrête là où celle des autres commencent, je pense que pour les limites c’est la même chose… à partir du moment où il y a atteinte à ce que l’on est fondamentalement… intrinsèquement… au-delà du regard des autres… au-delà de la rationalisation… au-delà aussi des blessures de la vie…  il faut l’écouter… ce n’est pas parce-que quelque chose parait évident aux autre qu’il l’est pour nous… ce n’est pas parce que quelque chose est communément acquis comme quelque chose d’acceptable qu’on peut l’accepter…

Je vais voler la citation de quelqu’un qui m’est cher et qui m’a inspiré ce billet (pas l’auteur, mais celle qui me l’a fait connaitre !!) « Celui qui reconnait consciemment ses limites est le plus proche de la perfection » Goethe

Finalement, il me semble que le plus important dans la vie c’est ça… c’est de se connaitre… de connaitre ses limites et surtout de savoir les respecter… les écouter… Pour bien des raisons on est souvent son pire ennemi, son plus dur juge...  alors sans tomber dans la fatalité (« je suis comme ça ») je crois qu’il est important d’identifier ces choses qu’on ne peut pas accepter… Mesdames on vous aimera même si vous dîtes non… ;)

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